La décongestion des prisons de la RDC au centre d’une journée de réflexion

Kinshasa, 01 février 2022 (ACP).- La décongestion des prisons et le contrôle de la détention préventive en République démocratique du Congo a été au centre d’une journée de réflexion, organisée lundi, au quartier général de la MONUSCO, par  l’Organisation mondiale contre la torture, en collaboration avec l’Alliance pour l’universalité des droits fondamentaux et le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.

Dans son mot d’ouverture, la représentante de la ministre de la Justice, son directeur de cabinet Me Pélagie Ebeka a inscrit cet atelier d’une part, dans la politique d’humanisation des conditions de vie des personnes privées de liberté dans des centres de détention et, d’autre part, dans les efforts que le Gouvernement de la RDC fournit pour se conformer aux standards internationaux en matière de traitement des détenus. « De nos jours, une prison moderne doit être un lieu où le temps de la détention est mis à profit, pour obtenir l’amendement du détenu et préparer sa réinsertion dans la société, et non un lieu de détérioration de sa santé ou d’anéantissement de sa vie », a soutenu Me Pélagie Ebeka.

Elle estime, en outre, que l’atteinte de cet objectif ne serait possible que lorsque le problème de surpopulation carcérale, auquel sont confrontés les centres de détention du pays, aura trouvé une issue.

Pour elle, le défi de la RDC est de répondre au souci de la  refondation du système carcéral par la promotion des valeurs constitutionnelles qui font de la détention une exception et non une règle. « La Constitution de la République dispose, en son article 27 alinéa 1, que la liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception », a-t-elle évoqué. Cette journée de réflexion, a-t-elle dit, permettra d’assurer un ordre  fondé sur les principes et règles universellement admis et de briser le plafond de verre de la surpopulation carcérale, qui a pour conséquences, notamment la précarité sanitaire et le coût élevé de la prise en charge des détenus. ACP/

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