Kinshasa, 19 février 2024 (ACP).- La marine marocaine a déclaré avoir intercepté 141 personnes qui tentaient de traverser l’Océan Atlantique, alors que la migration de l’Afrique de l’Ouest vers les îles Canaries, en Espagne, a connu un pic depuis le début de l’année, a-t-on appris lundi des médias internationaux.
« Les forces armées royales du Maroc ont déclaré qu’elles avaient pu sauver tous les passagers d’un bateau au large des côtes où les 141 personnes étaient toutes originaires d’Afrique subsaharienne et avaient probablement embarqué plus d’une semaine auparavant en Mauritanie a souligné la source ».
Le voisin méridional du Maroc est le principal point de départ des migrants qui tentent d’atteindre les îles Canaries en Espagne.
Cette interception est la plus importante que les autorités marocaines aient signalée cette année.
Les îles Canaries se trouvent à environ 100 km de la côte atlantique du Maroc, mais les pirogues – les bateaux en bois que les migrants utilisent souvent pour traverser – partent souvent d’aussi loin au sud que la Gambie, d’où le voyage peut durer jusqu’à 10 jours.
Selon l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (Global Initiative Against Transnational Organized Crime).
Le ministère espagnol de l’Intérieur a indiqué que 11 704 migrants étaient arrivés aux Canaries au 15 février, soit six fois plus qu’un an auparavant. La majorité d’entre eux sont partis de Mauritanie, qui a récemment signé un accord de 210 millions d’euros avec l’Union européenne, prévoyant le financement de patrouilles migratoires et d’une aide humanitaire.
La cour d’Appel italienne déclare illégale le renvoi de migrants en mer vers la Libye
Par ailleurs, le renvoi de migrants en mer vers la Libye a été déclaré illégal par la plus haute cour d’appel en Italie.
Salué par les associations caritatives et les groupes de défense des droits de l’homme, l’arrêt qui a été déposé au début du mois a été qualifié de définitif.
La cour de cassation a également confirmé la condamnation du capitaine de l’Asso 28. Le propriétaire de ce remorqueur italien, avait en 2018 secourus 101 migrants à bord d’un canot pneumatique avant de les renvoyés en Libye.
Le capitaine a été condamné à un an d’emprisonnement pour les délits d’abandon de mineurs ou de personnes incapables, et de débarquement arbitraire et d’abandon de personnes.
L’Italie fait partie des gouvernements européens qui ont adopté une position de plus en plus dure en matière d’immigration au cours des dernières années, dans un contexte de montée en puissance des partis de droite qui souhaitent limiter strictement les arrivées par voie maritime en provenance d’Afrique du Nord. La traversée de la Libye vers l’Italie est l’une des routes migratoires maritimes les plus empruntées.
« Il existe désormais un précédent judiciaire qui confirme ce que nous disons depuis des années : La Libye n’est pas un pays sûr », a déclaré le groupe de sauvetage de migrants Mediterranea Saving Humans.
En vertu du droit humanitaire international, les migrants ne peuvent être renvoyés de force dans des pays où ils risquent d’être gravement maltraités, et des abus généralisés à l’encontre des migrants ont été largement documentés en Libye.
ACP/