Kinshasa, 22 août 2022 (ACP).- Le vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba Masudi, a affirmé que la République démocratique du Congo est déterminée à promouvoir un développement durable et intégré du continent africain à travers l’accomplissement de sa mission dans l’agenda 2063 ainsi que la mise en œuvre efficace du programme d’action de la Commission des forêts et de la faune pour l’Afrique.
Mme Bazaiba s’exprimait ainsi à l’ouverture lundi à Kinshasa de la 23ème session de la Commission africaine des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique (CFFSA-23) et de la 7ème semaine africaine des forêts et de la faune sauvage, en présence des responsables desdits secteurs de 53 pays membres, du secteur public et privé, des sociétés civiles nationales et internationales, des populations autochtones et des Partenaires financiers et techniques.
Le thème retenu pour cette session est « Le rôle des forêts et faunes sauvages dans le renforcement de la résilience et de la relance après les situations de crise et menaces ».
Elle a fait savoir aux participants que le développement est une affaire de tous et préoccupe au plus haut point le gouvernement congolais qui, dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), entend gérer et exploiter durablement ses forêts et lutter contre la déforestation.
La RDC, a souligné Mme Bazaiba, a un couvert forestier qui est estimé à 135 millions d’hectares de forêt tropicale et humide et qui représente 10% de cette forêt au niveau mondial, 37% au niveau de l’Afrique et plus de 60% au niveau du Bassin du Congo.
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable a ensuite plaidé pour que la RDC bénéficie des allocations financières conséquentes en tant que poumon de l’humanité et pays solution aux effets du changement climatique.
Avec un taux de déforestation de 0.4%, la RDC perd chaque année 400.000 hectares de forêt du fait de l’agriculture itinérante sur brûlis, de la récolte du bois-énergie ainsi que de l’exploitation anarchique de la forêt.
Pour pallier à cette situation, le pays s’est engagé en outre depuis fin 2008 au processus REDD en plus de la création de son agenda de transition écologique et de développement durable.
La RDC a mis en place un certain nombre d’initiatives au niveau national et international parmi lesquelles la diversification des sources d’énergie ; la plantation d’un milliard d’arbres d’ici 2023 à travers l’initiative « jardin scolaire » ; l’élaboration d’une charte de l’environnement et du développement durable ; la lutte contre la criminalité forestière ainsi que la consolidation du système national des forêts, la protection des tourbières et des potentiels en biodiversité au pays.
Soutien du Système des Nations unies aux efforts de la RDC
En sa qualité de Coordonnateur du Système des Nations Unies en République Démocratique du Congo (RDC), M. Bruno Lemarquis, a réaffirmé son engagement à soutenir à tous les niveaux (local, national ou régional) les solutions basées sur la nature et aussi la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de ces assises dans tous les pays concernés.
Le thème de la 23ème session de la commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique, a-t-il soutenu, tombe bien à propos eu égard à la vulnérabilité qui caractérise de plus en plus les pays en développement en général et les pays africains, en particulier.
Cette vulnérabilité est exacerbée par la destruction rapide de la biodiversité naturelle, la flore et la faune sauvage, destruction qui accélère également les changements climatiques.
Pour répondre à ces défis, les Nations Unies soutiennent en guise d’exemple la RDC dans sa vision de la gestion de la biodiversité conformément aux priorités mentionnées dans son 6ème Rapport.
Celui-ci précise que l’ambition de la RDC est de se compter parmi les pays émergents en 2030 et de figurer parmi les pays ayant un niveau de développement élevé en 2050.
A cet effet, la RDC compte valoriser et gérer durablement les ressources de la biodiversité. Elle s’attelle à valoriser, conserver, restaurer et utiliser durablement son capital naturel tout en assurant le maintien ou, là où cela est nécessaire, la restauration des services fournis par les écosystèmes et en assurant que sa riche nature contribue au bien-être des personnes de toutes les couches sociales de la population vivant en RDC et au maintien de la santé de la planète.
Dans ce cadre, les Nations Unies accompagnent la RDC dans la promotion de l’intégration de la biodiversité dans les secteurs économiques pour faciliter les changements dans les comportements et la prise de décisions à tous les niveaux et dans tous les secteurs en vue de promouvoir effectivement la conservation et l’utilisation durable des différentes composantes de la biodiversité et les services associés.
Elles participent activement au Groupe entrebâilleurs sur l’Environnement et le climat (GIBEC) et le Groupe inter bailleurs sur l’agriculture (GIBADER).
Il sied de rappeler que la 23ème session de la Commission africaine des forets et de la faune et de la 7ème semaine africaine des forêts et de la faune africaine, se tient une semaine avant la PRECOP 27 scientifique qui se tiendra à Yangambi avec la participation des experts du GIEC avec des appuis multiformes des agences des Nations unies.
ACP/ODM/Fmb/JFM/HBB