Kinshasa, 25 janvier 2021(ACP).- Le Collectif d’actions de la société civile (CASC) et la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) ont, au nom des acteurs de la société civile, lancé un appel au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à nommer l’informateur Bahati Lukwebo comme formateur du prochain gouvernement, lors d’une conférence de presse organisée lundi par ces deux structures dans la commune de Kasa-Vubu.
Selon les coordonnateurs de ces deux structures, Joseph Nkinzo du CASC et Jonas Tshiombela de la NSCC, la misère du peuple congolais a trop duré. « Le peuple congolais ne peut pas continuer d’être prise en otage par des intérêts égoïstes des uns et des autres », a-t-il souligné avant d’inviter le Chef de l’Etat à s’impliquer pour l’intérêt de la population. « Nous lançons un vibrant appel au Chef de l’Etat que le moment est venu d’accélérer les choses, si nous n’avons pas l’informateur dans cette première phase, nous risquons de prendre encore un autre mois pour avoir le formateur, alors que ce dernier peut combiner les deux opérations », ont-ils soulevé.
Ils ont ajouté que si le Président de la République continue d’attendre que l’informateur termine son travail pour nommer le formateur, le temps de la formation du gouvernement risque de se répéter comme dans le gouvernement Ilunga Ilunkamba qui a pris près de 6 mois pour former son gouvernement, tout en signalant que le mois de janvier est perdu.
Pour le CASC et la NCSS, il est temps pour le Président de la République de prendre une décision en vue de sauver la communauté nationale qui est actuellement en détresse, notamment, la situation en Béni et en Ituri qui doit être prise en charge. Ils ont également fait remarquer que l’absence d’un gouvernement responsable a des conséquences sur les activités du pays. Cette situation inquiète les acteurs de la société civile comme ceux des mouvements citoyens.
Tout en estimant que Bahati Lukwebo ne doit pas rester en position d’observateur, ces deux structures appellent les acteurs de la société civile et du mouvement citoyen qui jouent un rôle important dans le processus du développement du pays, de contribuer efficacement à l’action qui est en train de se mettre en place. « Nous demandons donc au Chef de l’Etat de confirmer l’informateur en place comme formateur afin que dans un temps record, nous puissions obtenir le gouvernement qui doit prendre en charge les problèmes de nos compatriotes dans l’Est du pays ainsi que de la sécurité, de la misère de la population et de l’éducation de nos enfants », ont dit ces deux coordonnateurs.
Le coordonnateur du CASC, Joseph Nkinzo a fait savoir que la société civile est une école qui apprend à marcher avec les personnes vulnérables, avant de déplorer les deux ans perdus avec l’accord de FCC-CACH. ACP/kayu