Le Président Félix Tshisekedi et l’état de siège : début de la fin de l’insécurité dans l’Est du pays

Kinshasa, 7 juin 2021 (ACP).- L’état de siège instauré par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu marque le début de la fin de  l’insécurité dans l’Est du pays qui dure depuis plus de vingt ans dans cette partie de la RDC.

Cette décision courageuse prise par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi eu égard à la gravité de l’insécurité, de nature terroriste et affairiste  dans cette partie du pays,  est conforme à la promesse électorale qu’il a faite à la population de cette contrée.

Selon le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le massacre d’une soixantaine des Congolais perpétré dans la nuit du 30 au 31 mai derniers dans les villages Boga et Tchabi, dans la chefferie de Banyali-Kilo, territoire d’Irumu en Ituri, par les miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF)/MTM, sont des signes précurseurs de la fin de l’insécurité dans cette région.

Le Premier ministre qui l’a indiqué dans sa communication, au cours de la 6ème  réunion du conseil des ministres tenue  le 4 juin 2021 par vidéoconférence, a fait savoir que c’est dans la débandade après avoir été délogés des localités qu’ils occupaient, qu’ils ont posé cet acte criminel.

 « Ces actes criminels sont la preuve que l’action des Forces Armées de la République démocratique du Congo contre les groupes armés monte en puissance dans les provinces placées sous état de siège », a-t-il souligné.

Le Gouvernement, a affirmé dans son compte-rendu,  le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya,  a rassuré le peuple Congolais en général et les familles des victimes en particulier, que les forces loyalistes sont à la poursuite des auteurs de ces actes cruels pour les neutraliser et les amener devant la justice.

Le recours à l’état de siège et à la gestion territoriale des militaires est une stratégie qui va porter sans nul doute ses fruits.

En effet, le choix des animateurs de la nouvelle administration militaire des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri fait penser à la politique de l’administration des non originaires car de tous les généraux promus pour gérer la situation dans le Nord-Kivu et l’Ituri, aucun n’est natif de ces deux provinces, ni même de l’Est du pays.  D’après les observateurs avisés, cela va éviter qu’ils soient embarrassés par des intérêts ethniques notamment.

« L’état de siège a été instauré dans deux provinces de l’Est de la RDC secouées par des conflits, pour  mettre rapidement fin à l’insécurité qui décime quotidiennement nos compatriotes », avait affirmé le porte-parole du gouvernement au lendemain de l’annonce par le Président Félix Tshisekedi de sa décision décrétant l’état de siège dans lesdites provinces.

En vertu des ordonnances proclamant l’état de siège, les autorités militaires sont habilitées à perquisitionner les domiciles de jour et de nuit, à interdire des publications et des réunions considérées comme portant atteinte à l’ordre public, à interdire la circulation des personnes et à interpeller quiconque pour perturbation de l’ordre public.

L’Assemblée nationale, rappelle-t-on, a autorisé jeudi 3 juin la prorogation de 15 jours  l’état de siège proclamé par le Chef de l’état, le 3 mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour permettre, assurément,  la poursuite des actions en vue d’obtenir la reddition complète de tous les groupes armés.

A en croire le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord et celui des FARDC en Ituri, près d’une soixantaine d’éléments de différents groupes ont été neutralisés et plus de 20 localités reconquis  depuis l’instauration de l’état de siège dans ces deux provinces.

Pendant cet état de siège toujours, on constate également, une série de reddition des miliciens dans certaines localités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

ACP/

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