Le secrétaire général à l’Environnement souligne la nécessité de veiller sur les tourbières

Kinshasa, 27 mai 2022 (ACP).-  Le secrétaire général à l’Environnement et développement durable, Benjamin Toirambe, a souligné la nécessité de veiller sur les tourbières, à l’ouverture vendredi à Kinshasa, du  deuxième atelier national d’information sur cet écosystème  à Kinshasa.

Tout en soulignant l’importance de cet écosystème dans la lutte contre le changement climatique, son apport et sa valeur économique auprès des peuples autochtones et des communautés locales vivant autour des tourbières, le chef de l’administration de l’Environnement et du développement durable a fait savoir que les tourbières se rangent, à ce jour, parmi les thématiques émergeantes qui appellent à une gestion durable.

Il a, à cet effet, exprimé la nécessité de veiller sur cet écosystème et d’explorer davantage d’autres pistes, outre le carbone qui y est stocké et de proposer des alternatives aux populations riveraines.

Les tourbières constituent des écosystèmes fragiles, selon de la JICA

Le représentant résident de la coopération japonaise (JiCA), Hirinolu Murakami a évoqué des recherches récentes démontrant que les tourbières constituent des écosystèmes fragiles qui sont par endroits, menacés par les activités anthropiques, malgré leur rôle comme réserve de carbone.

« Les « tourbières tropicales » qui font l’objet d’un atelier national d’informations, attirent beaucoup d’attention ces dernières années et ont poussé notre  organisme à s’intéresser à la cause du changement climatique », a-t-il dit.

Dans ce contexte, a-t-il rappelé, lors de la tenue de la COP 26 à Glasgow  en Ecosse au Royaume Uni, une déclaration commune des bailleurs du Bassin du Congo d’une enveloppe de l’ordre de 1,5 milliard de dollars américains,  a été signée par 13 Etats dont les USA, le Royaume Uni et le Japon.

Par la suite, a-t-il relevé, la lettre d’intention de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) a également fait l’objet d’un consensus entre la RDC et les pays partenaires tels que la Norvège, la France et l’Allemagne, tandis que la conservation et la gestion des tourbières du Bassin du Congo y sont clairement mentionnées comme étant la priorité absolue.

« Le gouvernement japonais, en contribuant de manière significative à ces agendas tant au niveau multilatéral que bilatéral, reconnaît que le secteur de l’environnement et plus particulièrement le changement climatique, constitue l’un des principaux piliers de son Aide publique au développement » (APD), a déclaré le représentant résident de la JiCA.

Le coordonnateur de l’Unité de gestion des tourbières (UGT), Jean Jacques Bambuta, a, pour sa part, noté que cet atelier entend partager les différentes avancées sur la dynamique nationale sur cet écosystème.

De manière spécifique, a- t- il précisé, la rencontre vise à présenter les avancées de la feuille de route de la phase préparatoire à la gestion et à la valorisation des tourbières.

« Le partage des progrès et des résultats des programmes relatifs aux tourbières et la présentation de l’étude sur la collecte et l’analyse des données relatives aux tourbières dans la Bassin du Congo financé par JICA étaient également au menu de cet atelier », a- t- il affirmé.

Au cours de la matinée, a-t- il dit, les participants ont suivi tour à tour, des exposés sur  « Géo sciences des tourbières : formation, typologies, hydrologie »  par le Pr Raphaël Tshimanga  du « CRREbaC » de  l’UNIKIN , « Savoirs endogènes et traditionnels  des tourbières » par Dorothée Lisenga de la Plate-forme environnementale  « CFLEDD »,  « Changement climatique comme fait de communication »  par Adolphe Voto et « Dynamique nationale des tourbières : avancées et perspectives » par Jean Jacques Bambuta ainsi que   « Végétation et biodiversité des tourbières  de la RDC » par le Pr Corneille Ewango de l’Université de Kisangani. ACP/ODM/RNL/NKV/SGB

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