Kinshasa, 06 janvier 2021 (ACP).- La présidente du Forum pour les droits des jeunes et enfants au Congo (FODJEC), Annie Bambe a, à l’occasion de la journée mondiale des orphelins de guerre célébrée le 6 janvier de chaque année, appelé l’Etat congolais à s’impliquer dans la protection des orphelins de guerre, lors d’un entretien avec l’ACP.
Selon Mme Bambe, les enfants sont les plus victimes des injustices, de l’intolérance ou encore de la dictature apportées par la guerre.
« La guerre cause d’innombrables victimes et conséquences néfastes dans le chef des enfants », a-t-elle souligné, avant de préciser que les enfants dont l’âge varie entre 14 à 16 ans sont beaucoup plus enrôlés dans les groupes armés.
La présidente du FODJEC a, en outre, relevé que les tout petits deviennent des orphelins ou encore des abandonnés suite aux décès de leurs parents pour fait des guerres non conventionnelles et sauvages.
Elle a, ainsi, exhorté le gouvernement congolais à renforcer ses lois en cette matière, avant d’ appeler la justice à s’impliquer dans la mise en œuvre de l’état de droit pour une meilleure protection des enfants qui, a-t-elle souligné, sont l’avenir du pays.
Elle a, par ailleurs, invité les défenseurs des droits humains à renforcer les sensibilisations pour une meilleure réinsertion sociale de ces enfants dits « enfants de guerre ».
FODJEC salue la gratuité scolaire
La présidente du FODJEC qui a, par ailleurs, salué l’initiative du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la mise en place de la gratuité de l’enseignement primaire, a plaidé pour que les orphelins de guerre en bénéficient pleinement afin qu’ils deviennent utiles à la société.
« Il faut une prise en charge de ces enfants à travers le ministère des Affaires sociales, des Organisations non gouvernementales (ONG) et les partenaires financiers », a indiqué Mme Bambe.
Pour elle, l’Etat congolais devrait outiller les établissements de garde d’enfants et les centres de récupération afin qu’ils soient opérationnels et aident ces enfants à trouver des familles d’accueil.
La Convention internationale des droits de l’enfant, rappelle-t-on, stipule que les droits des enfants doivent être respectés même en période de guerre. ACP/Kayu/KJI