Kinshasa, 12 juin 2024 (ACP).- Le renforcement des mesures d’inspection liées au travail d’enfants, en République démocratique du Congo a été préconisé mercredi dans un entretien par le bourgmestre adjoint de la municipalité de Limete au centre de Kinshasa, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Travail des enfants.
«Il faudrait qu’à l’issue de l’action gouvernementale qui va être enclenchée déjà à partir de maintenant, puisque le gouvernement a été investi hier, qu’il y ait des états généraux sur la question de l’employabilité des enfants, que l’on renforce les mesures de monitoring et d’inspection liée au travail des enfants», a déclaré Isaac Mukendi. «L’Inspection du travail à son niveau devrait dans la sphère professionnelle voir quels sont les enfants qui travaillent, les statistiques, la tranche d’âge concernée surtout dans les zones à conflits armés comme à l’Est du pays où on fait travailler les enfants même dans les mines», a-t-il ajouté.
Isaac Mukendi a par la même occasion précisé que la loi en vigueur actuelle n’interdit pas en soi l’employabilité des enfants, mais qu’il y a un seuil d’âge qui devrait être pris en compte pour qu’un enfant puisse travailler et ce, suite à la disposition pertinente de l’article 54 de la loi du 10 janvier 2009, portant protection de l’enfant qui dit qu’un enfant de moins de 16ans ne peut pas travailler, sauf s’il lui est accordé une dérogation express du juge le lui autorisant. Cette année, la journée mondiale contre le travail des enfants est axée sur la célébration du 25e anniversaire de l’adoption de la convention n°182 de l’Organisation Internationale du Travail sur les pires formes de travail des enfants (1999), qui en 2020, a été la première convention de l’OIT à être ratifiée.
Selon le rapport de l’Unicef (2020) sur le travail des enfants, le nombre d’enfants qui travaillent dans le secteur agricole est estimé à 160 millions dans le monde. ACP/