Portefeuille : des sociétés minières encouragées à geler les substances minérales des rejets

Kinshasa, 15 Mars 2024 (ACP).- Des sociétés minières du portefeuille de la République démocratique du Congo ont été encouragées, vendredi, à poursuivre la pratique qui consiste à geler les substances minérales issues des rejets situées dans les périmètres couverts par des permis d’exploitations, a-t-on appris de source officielle.

« Des sociétés minières du portefeuille semblent être encourager à poursuivre la pratique qui consiste à geler les substances minérales issues des rejets autrement appelés remblai, situés dans les périmètres couverts par des permis d’exploitations ou des autorisations d’exploitations des carrières permanentes au mépris de la loi numéro 18/001 du 9 mars 2018 modifiant et complétant la loi numéro 007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement lors du compte rendu de la 128ème réunion du Conseil des ministres, lu à la chaine nationale.

Face à cette situation, a-t-il rapporté, le Président de la république tient à capitaliser la valeur économique potentielle qui existe dans les rejets des mines et qui pourrait aisément servir à relancer ou à accroître la production minière de la RDC, en vue de rapporter à l’Etat des recettes substantielles pour son développement économique et social. Le ministre Patrick Muyaya a fait savoir que l’absence continue des droits miniers couvrant l’intégralité des rejets des mines des sociétés du portefeuille, aurait tendance à favoriser la fraude en cas d’exploitation clandestine ou la non prise en compte de la valeur des rejets dans les capitales sociales des sociétés communes.

« Par conséquent, seule une transparence totale en la matière pourrait venir à bout du phénomène en créant notamment les droits miniers sur lesdits rejets auxquels s’ajoute l’élaboration d’un répertoire complet et actualisé de façon récurrente par le cadastre minier en vue de permettre à l’Etat congolais d’élargir l’assiette de profit de l’exploitation de substances minérales aux rejets », a renchéri le ministre de la communication et médias. C’est pourquoi, il a chargé la ministre de mines de veiller à la prise en compte de ce potentiel économique qui devra se concrétiser par un suivi transparent et réglementé de l’exploitation de ces rejets, de contacter les sociétés concernées en vue de créer des droits miniers sur tous les rejets du site minier de la RDC.

Restitution du Barrage hydroélectrique à la Gécamines

Parlant de la restitution du barrage hydroélectrique à la Gécamines, le Président de la République a été saisi des difficultés éprouvées par la société nationale d’électricité (SNEL) dans la gestion de certains barrages hydroélectriques qui comptent parmi les actifs de la Gécamines.  

« Cette situation est source des lourdes conséquences non seulement sur la fourniture en électricité aussi bien aux populations qu’aux entreprises minières opérants dans le champs de ses barrages », a déploré le ministre Muyaya, indiquant que le Chef de l’Etat a enjoint le gouvernement à travers la ministre d’Etat, ministre du portefeuille et celui des ressources hydroélectrique et électricité, chacun dans la limite de  ses attributions, d’examiner les voies et moyens pour résoudre ce problème et de lui faire rapport dans le meilleur délai.

Couverture santé universelle : « la gratuité de la maternité devrait passer de 5 à 12 provinces » (Premier ministre)

Dans la suite de la communication du Président de la République, le Premier ministre Sama Lukonde a affirmé que la gratuité de la maternité devrait passer de cinq à douze provinces, d’ici le mois d’avril prochain, et que le reste des provinces seront concernées d’ici la fin de l’année.

S’agissant de l’examen du cadre macroéconomique, le ministre de la communication et médias a renseigné qu’une réunion du comité de conjoncture économique a été présidée par le Premier ministre, afin de suivre de près l’évolution des principaux agrégats de l’économie nationale dans le but de maintenir la stabilité du cadre macroéconomique, d’ autant plus que  la  situation sur le marché d’échange nécessite, en effet ,une politique monétaire en restrictive qui  devra contribuer à l’appréciation du franc congolais par rapport au dollar américain.

Il s’agit, a-t-il dit, d’appliquer notamment les mesures telles que, l’obligation de payer les droits, taxes, redevances et factures des entreprises et services publics en franc congolais à partir du 1er avril 2024. Dans cet élan et pour contenir l’expression macro-économique actuelle, la poursuite d’une politique budgétaire prudentielle pour préserver la viabilité budgétaire et la qualité de défense publique s’impose.

« Le gouvernement s’emploie à rationaliser ses dépenses en priorisant les défenses sociales incompressibles afin de préserver le pouvoir d’achat de la population d’une part et d’autre part, les dépenses de sécurité et de souveraineté pour imposer l’autorité de l’État dans la partie orientale de notre pays », a conclu Patrick Muyaya. ACP/

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