Kinshasa, 13 juin 2021 (ACP).- Le Coordonnateur du projet de prévention de l’apatridie en RDC, Jean-Raphaël Liema Imenga, a affirmé vendredi que la RDC est engagée pour l’éradication de l’apatridie dans les provinces, à l’issue des travaux de l’Atelier de revue d’implémentation des feuilles de route provinciales.
Organisées par le Comité Technique interinstitutionnel de lutte contre l’Apatridie en RDC (CTLA), en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ces assises se sont tenues durant deux jours, à l’Hôtel Vénus de Kinshasa.
Elles visaient à faire l’état des progrès accomplis dans la mise en œuvre des feuilles de route provinciales pour l’éradication de l’apatridie et à proposer des solutions aux défis auxquels font face les parties prenantes dans la lutte contre cette situation dans les provinces.
Liema Imenga a rappelé les différents engagements internationaux de la RDC relatifs à l’éradication de l’apatridie, notamment celle d’adhérer à la convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie et celle de 1954 sur le statut de cette catégorie desindividus; de prévenir l’apatridie par la mise en place de mécanismes nationaux relatifs à l’enregistrement des faits d’état civil et à la délivrance des documents d’identité nationale ; et d’harmoniser son cadre légal conformément aux prescrits des conventions précitées.
De son côté, le représentant adjoint du HCR, Dr Pierre Atchom a réaffirmé la volonté de son institution à soutenir et accompagner la RDC dans l’éradication de l’apatridie, rappelant que cette éradication est projetée à l’horizon 2024.
A l’issue de l’atelier, les participants ont noté des progrès dans la mise en œuvre des différentes feuilles de route des provinces qui en sont déjà dotées, à savoir : Tanganyika, Sud-Kivu, Ituri et Nord-Kivu. Par ailleurs, ils ont recommandé que l’identification de la population soit érigée en priorité nationale. Ils ont aussi souligné la nécessité de l’appropriation des autorités aussi bien centrales que provinciales dans la lutte contre l’apatridie.
Contribuer à une appropriation par les autorités politiques et administratives
Les participants ont soutenu qu’ils vont contribuer à une appropriation de la lutte contre l’apatridie par les autorités politiques et administratives de leurs provinces entre juillet et septembre 2021.
Les représentants de l’Ituri ont projeté l’organisation de formations à l’intention des officiers de l’état civil, des députés provinciaux, des greffiers et des juges des tribunaux de paix et officiers du ministère public.
Pour leur part, les représentants du Sud-Kivu ont programmé l’organisation d’un atelier d’échange et d’information sur la lutte contre l’apatridie et la sensibilisation de la population sur les avantages de l’enregistrement des naissances et du moratoire.
De leur côté, les représentants du Tanganyika ont précisé qu’ils entendent mettre en place un Comité interinstitutionnel local et le rendre opérationnel, organiser un atelier d’appropriation des responsables, et imprimer des outils de communication et de diffusion dans les communautés et les radios communautaires.
Les représentants du Nord-Kivu ont, à leur tour, projeté la tenue d’une réunion de restitution de la revue d’implémentation des feuilles de route provinciales pour l’éradication de l’apatridie en RDC et de plaidoyer pour l’appropriation de la lutte contre l’apatridie auprès du gouverneur militaire, maire militaire de la ville et bourgmestres militaires.
Le CTLA a quant à lui annoncé qu’il accompagnera les autres provinces qui ne disposent pas encore de feuille de route à s’en doter. ACP/CL/May