Kinshasa, 13 février 2024 (ACP).- La demande de liberté provisoire sollicitée par les avocats de Salomon Kalonda pour son évacuation à l’extérieur du pays pour des raisons sanitaires a été rejetée mardi par la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, en République démocratique du Congo(RDC), a-t-on appris de source judiciaire.
« La Cour a refusé de lui accorder la liberté provisoire, mais autorise qu’on puisse le traiter soit aux cliniques universitaires de Kinshasa, soit chez HJ hospital », a déclaré Me Francis Kalombo, un des membres du collectif d’avocats du prévenu.
M. Kalombo a déploré cette fin de non-recevoir, arguant que « ce sont des médecins, notamment de la clinique universitaire, qui avaient établi un rapport disant qu’il est réellement malade et ne pouvait pas comparaître ».
« Il est triste, chaque jour qui passe Salomon s’approche de la mort », a-t-il renchéri.
Les avocats de Salomon Kalonda, poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat, avaient sollicité de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe en décembre 2023, un renvoi de l’affaire pour cause de maladie de leur client.
Pour sa part, la cour avait pris l’affaire en délibéré et devait se prononcer à l’audience du 15 décembre, sur cette demande de transfert pour cause de maladie. Elle s’est finalement prononcée en défaveur de la demande du prévenu.
L’Auditorat militaire avait requis 19 médecins, notamment ceux de la clinique universitaire de Kinshasa et Centre hospitalier universitaire Renaissance de Kinshasa (ex-Maman Yemo), lesquels ont établi réellement que l’état de santé de Salomon Kalonda nécessite une bonne prise en charge. Plusieurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées par la cour militaire. Entre-temps, le prévenu est toujours hospitalisé dans une installation sanitaire de la place.
En date du 30 mai 2023, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Lubumbashi, Salomon Idi Kalonda a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport de Kinshasa-Ndjili. Il était détenu dans les locaux des services de renseignement militaire jusqu’à son incarcération, le 10 juin, à la prison militaire de Ndolo.
ACP/