Kinshasa, 09 Avril 2024(ACP).- Des étudiants en journalisme de l’Université des sciences de l’information et de la communication (Unisic) de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) ont été édifiés mardi sur le phénomène fake news, au cours d’une conférence-débat animée par la ministre belge des Affaires étrangères.
« Quand on commence une carrière de journaliste, on ne la fait pas pour l’argent. Avec les réseaux sociaux, les fake news se répandent 100 fois plus vite que la vérité, et nous sommes tous acteurs de ces fake news que l’on soit de l’autre côté de la barrière, donc de la politique », a déclaré Hadja Lahbib, en séjour en RDC.
« On sait qu’en tant qu’observateur, être témoin d’une réalité, l’expliquer aux autres permettra de changer le regard de l’autre et nous devons nous poser toutes les questions. Sommes-nous objectifs, sommes-nous manipulés, sommes-nous victimes des fake news ? », a questionné la ministre belge.
« C’est une question que je me suis posé comme vous au début de ma carrière et que pose encore bien évidemment aujourd’hui comme ministre des Affaires étrangères », a expliqué Hadja Lahbib, ancienne présentatrice vedette de la Radiotélévision belge RTBF.
« Les fake news est un phénomène mondial qui concerne la planète entière et surtout aujourd’hui à cette époque où les mensonges se multiplient pour la ruse; il est donc important, ensemble nous fournissons nos efforts pour que la vérité triomphe », a-t-elle insisté.
Pour sa part, le professeur Jean-Claude Matumweni, directeur de l’école doctorale à l’Unisic a ,dans son intervention, indiqué qu’« il y a trois repères pour définir les fake news ».
« Nous avons le repère notionnel qui rappelle les origines des fake news. Ce sont en fait des nouvelles truquées en paraphrasant quelques auteurs, il y a, en second lieu, la réflexion philosophique et enfin le repère théorique. C’est là que se joue l’enjeu de l’objectivité journalistique », a-t-il dit.
Le recteur de l’Unisic, le professeur Kambayi Buatsha a de son côté, salué les relations entre le royaume de Belgique et la République démocratique du Congo et invité la ministre belge à « se souvenir de l’Unisic ».
« Que dire encore, à jamais nous sommes unis, d’une relation internationale. Qu’à jamais nous ne voudrons plus chez nous ces genres de pleurs, ces genres de vols, ce genre de viols », a déclaré le recteur de l’Unisic.
« Dans les combats qui nous attristent aujourd’hui, il y a certainement un menteur, c’est l’agresseur, c’est le guerrier. La victime c’est celui qui accueille, avec ça, je me pose la question de savoir avec les fake news qui, aujourd’hui, donne de l’ampleur dans l’opinion : peut-on encore croire aux medias? », a conclu le professeur Kambayi Bwatsha. ACP/