Kinshasa, 12 novembre 2024 (ACP).- L’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2021-2024 a débuté mardi, en vue d’améliorer le cadre légal, opérationnel et la gouvernance électorale, dans un atelier de deux jours ouvert à Kinshasa en République démocratique du Congo, a-t-on appris de source administrative.
« L’occasion est offerte aux membres de l’Assemblée plénière, cadres et agents de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) de s’impliquer pour élaborer des recommandations conséquentes, en vue d’améliorer le cadre légal, opérationnel et la gouvernance électorale dans son ensemble », a dit Denis Kadima, président de la Céni.
Il a rappelé que dès sa prise des fonctions en octobre 2021, l’actuelle équipe de la Céni s’est engagée à améliorer son image de marque auprès de l’opinion publique à travers le concept « Rebranding ».
Pour Denis Kadima, cette ambition a été traduite par l’élaboration d’un Plan stratégique s’articulant autour de cinq axes, à savoir: la création d’une nouvelle image de la Céni, l’élaboration de la qualité des services, le renforcement des relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance, la promotion de l’inclusion et l’assurance de la pérennité de l’institution.
« Pour la première fois depuis la première élection présidentielle de 2006, la plus grande mission d’observation citoyenne des élections n’a pas contredit les résultats de la Présidentielle publiés par la Céni dans l’après-midi du 31 décembre 2023, sous la lumière du jour et dans une atmosphère de paix, comme promis dans plusieurs de mes déclarations publiques », a expliqué le président de la Centrale électorale.
Il a fait savoir que la Céni a également progressé dans la prise en compte de la dimension genre, favorisant ainsi une participation accrue des femmes, ce qui témoigne de l’ouverture du système électoral.
M. Kadima Kazadi a évoqué la nécessité de prendre en compte les défis persistants, entre autres les diverses contraintes liées à l’organisation des joutes électorales et les incidents découlant des violences enregistrées lors des scrutins combinés du 20 décembre 2023.
« Il est impératif, après quatre cycles, de procéder à un examen critique et responsable des forces et faiblesses de la loi organique, particulièrement en ce qui concerne la nomination des membres, la composition et le fonctionnement des organes de la Céni. Pour le cadre opérationnel, au-delà des autres thèmes des termes de référence, je vous invite à examiner l’impact potentiel du numérique dans la transmission rapide et sécurisée des résultats au regard de la tension qu’occasionnent souvent, depuis les précédents cycles, les centres locaux de compilation des résultats», a-t-il indiqué.
Le président de la Céni a effleuré la question du vote des Congolais résidant à l’étranger, dont le taux de participation est resté faible, et qui mérite également une attention particulière. « Non sans avoir rappelé que le système électoral demeure incompris de notre population, il y a lieu d’envisager un autre qui pourra renforcer la crédibilité et la confiance des électeurs et des différentes parties prenantes », a-t-il souhaité.
Il a également mis en avant la question du genre et de l’inclusion, qui mérite une attention particulière des participants lors des présentes assises au regard des récentes évolutions de la réforme de l’article 13 de la loi électorale qui a proposé l’exemption des listes ayant aligné les candidatures à plus de 50% des femmes de payer la caution.
« Les récentes incitations proposées dans la loi électorale n’ayant pas donné les résultats escomptés, nous devons réfléchir à d’autres mécanismes pour renforcer la parité et l’inclusion », a-t-il préconisé.
ACP/C.L.