Kinshasa, 01 novembre 2024 (ACP).- La campagne de sensibilisation sur la ‘’Sécurité pour tous et par tous’’ a été lancée jeudi à Kinshasa par trois organisations de la société civile, avec l’accompagnement de la Monusco, la participation des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise.
Prenant la parole pour son mot de circonstance, le général-major Sheshi Mayu Justine, Commandant du Corps logistique et représentant du Chef d’Etat-major général des FARDC, a salué les efforts mutualisés du gouvernement de la République et de tous les Congolaises et Congolais qui, dans un élan de résilience et patriotisme, ont opposé une résistance farouche aux ennemis de la paix et sont restés de plus en plus déterminés à vivre dans un pays uni, stable, sécurisé et prospère.
«Je profite de cette occasion pour remercier les trois organisations de la société civile qui ont eu l’initiative d’organiser cette journée, en vue de sensibiliser la population sur l’importance de la sécurité et de l’implication de tous pour l’avoir, et aussi remercier nos partenaires de la Division Etat de droit et Institutions de sécurité de la Monusco, pour le soutien qu’ils ont apporté à la réalisation de cette activité», a indiqué le général-major Sheshi, avant de rendre un vibrant hommage au Président de la République, Félix Tshisekedi, qui ne ménage aucun effort pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité de notre pays, plus particulièrement dans les provinces de l’Est, en proie perpétuellement à la violence que nous imposent les ennemis de la paix.
«La sécurité, je l’affirme, ne devrait pas s’entendre comme l’unique et exclusive responsabilité des seules forces de défense et de sécurité, comme d’aucuns l’ont toujours pensé, mais plutôt comme un devoir et une responsabilité collectivement partagée. C’est-à-dire que, individuellement ou collectivement, nous sommes appelés tous à tout mettre en œuvre pour joindre nos efforts à ceux de nos forces de défense et de sécurité, en vue d’assurer notre sécurité collective et individuelle», a-t-elle fait savoir.
«En agissant de la sorte», a affirmé le Commandant du Corps logistique des FARDC, «nous n’aurons pas seulement fait preuve d’amour pour notre mère-patrie, la République démocratique du Congo, mais nous aurons également fait preuve d’amour et de solidarité vis-à-vis de nos compatriotes, Congolaises et Congolais, qui subissent injustement au quotidien les sévices de nos voisins et les affres de la guerre».
«En faisant de la sorte, nous aurons donc accompli un devoir sacré, celui de contribuer aux efforts de restauration de la paix, la sécurité, la stabilité qui mènera au développement dont notre pays a réellement besoin», a-t-elle conclu.
Intervenant à son tour, le Coordonnateur de la Division Etat de droit et institutions de sécurité de la Monusco, Ely Dieng, a affirmé que la sécurité est la clé qui ouvre les portes de la paix, de la stabilité et du bien-être de chacun d’entre nous.
«La sécurité n’est pas seulement la responsabilité des autorités ou des experts; elle est l’affaire de chacun d’entre nous et nous interpelle tous. Elle nous permet de vivre, de travailler et de nous épanouir dans un environnement serein. Que ce soit à la maison, au travail ou dans nos communautés, la sécurité doit être une priorité», a-t-il martelé.
La sécurité selon l’entendement des Nations Unies
«Les Nations Unies définissent la sécurité comme ‘’Etre à l’abri de la peur et être à l’abri du besoin’’ mettant ensemble la notion de sécurité physique et la dimension sécurité humaine, car la sécurité n’est pas seulement l’absence de violence ou de conflit; elle englobe également la sécurité humaine qui inclut la protection contre la pauvreté, la faim, les maladies et les catastrophes naturelles», a fait savoir l’agent onusien Ely Dieng.
Il a également affirmé que la sécurité humaine est un concept qui reconnait que la sécurité des individus est essentielle pour la stabilité et le développement d’une nation. Elle repose sur sept piliers: la sécurité économique, alimentaire, sanitaire, environnementale, personnelle, communautaire et politique.
«En garantissant ces aspects, nous pouvons créer une société où chacun se sent protégé et valorisé», a-t-il conclu.
Pour sa part, le représentant de l’Inspecteur général de la Police nationale congolaise, le commissaire supérieur principal Mavungu Julien, a signalé que la ‘’sécurité pour tous et par tous’’ a été prise en compte dans les réformes engagées par la PNC par la création de la ‘’Police de proximité’’.
Tenue à l’Echangeur de Limete à Kinshasa, capitale du pays, cette journée de la campagne de sensibilisation sur la réforme du secteur de la sécurité en RDC a été organisée par trois acteurs de la Société civile, avec l’accompagnement de la Monusco, il s’agit des ONGs Réseau pour la réforme du secteur de la Sécurité et de la Justice (RRSJ), Bomoko Afrika Negre et Zola Communication. ACP/ODM