Kinshasa, 8 août 2024 (ACP).- L’an 2024 est un indice qui marque la volonté d’accélérer le progrès pour la réalisation de l’Objectif de développement durable 4 (OOD 4) qui promeut une éducation de qualité, a indiqué jeudi, le vice-ministre de l’Education nationale, lors du premier symposium de l’enseignement préscolaire en République démocratique du Congo (RDC).
« L’an 2024 est une année importante pour l’Afrique parce qu’elle est proclamée année de l’éducation par l’Union africaine ; elle est un indice de la volonté d’accélérer le progrès pour la réalisation de l’ODD 4 et de l’Agenda 2063 en matière d’éducation dont la stratégie arrive à échéance en 2025 », a déclaré Jean-Pierre Kezamudru Musisiri, vice–ministre de l’Education nationale et nouvelle citoyenneté.
« Elle est également une année particulière pour la RDC », a-t-il dit, puisque l’année est marquée par le changement de la dénomination du ministère ayant en sa charge l’éducation nationale.
« Ce changement remarquable place l’éducation de nos enfants et la question de la préscolarisation au centre de tout intérêt, car le maitre-mot, c’est l’enfant dans toute sa diversité. Ce changement est aussi en accord avec la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi, le géniteur de la gratuité de l’enseignement de base », a souligné le vice-ministre.
Pour M. Kezamudru Musisiri, la protection de la petite enfance est le résultat de sa personnalité à l’âge adulte et investir dans l’enfance c’est créer la confiance, l’estime de soi et l’amour. « Lorsque les enfants sont mieux préparés dès le bas âge, la rétention scolaire s’en trouve améliorée, le niveau de l’apprentissage est renforcé et les revenus du travail de ces enfants sont nettement plus élevés une fois entrés dans la vie active », a-t-il précisé.
Le vice-ministre de l’Education a fait savoir que dans l’ensemble, les sociétés qui ont investi dans une prise en charge appropriée des enfants dès le plus bas âge, en bénéficient à travers une productivité accrue des travailleurs, d’une part, et la réduction des comportements à risque qui mène le plus souvent à la délinquance, d’autre part.
De son côté, le secrétaire général ad intérim de l’Education nationale, Matthieu Mukenge, a rappelé que ce symposium porte un thème évocateur, à savoir « le préscolaire, une affaire de tous et un droit pour chaque enfant ».
Il pousse les autorités dont il fait partie, d’assurer la formation intégrale des enfants, futurs citoyens. «Je remercie et j’exhorte tous les partenaires, notamment l’Unesco, l’Unicef, l’Ambassade de France , Omep (…) de bien vouloir doter à l’éducation des ressources nécessaires dont elle a besoin pour l’intérêt de la petite enfance en RDC, tout en attendant vos différentes propositions, afin de les soumettre au gouvernement pour que celles-ci puissent contribuer à l’amélioration de notre éducation », a-t-il souhaité.
L’Unesco réitère son accompagnement à l’éducation en RDC
Par ailleurs, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Isaias Barreto, a indiqué que ce symposium est une occasion pour l’Unesco de réitérer ses engagements, son soutien et son accompagnement à l’éducation nationale.
« L’Unesco accorde une importance très particulière à l’enseignement préscolaire, c’est dans ce cadre que nous couvrons des programmes préscolaires qui facilitent le passage à l’école primaire avec des effets positifs sur les résultats des élèves, des programmes préscolaires qui agissent en faveur de l’équité sociale et économique et ceux qui favorisent l’égalité des sexes », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « la vision de l’Unesco est celle d’un enseignement préscolaire qui constitue la fondation et le socle du développement humain et de l’éducation en particulier car, les petits enfants sont l’avenir de demain, ils représentent les futurs leaders dont le pays aura besoin au cours des prochaines décennies ».
Pour l’Unesco « Investir dans le préscolaire, c’est investir dans la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale, il est donc très important que le programme de l’enseignement préscolaire aide les enfants à développer la confiance en eux- mêmes et à développer l’estime et l’amour de soi. Ils doivent intégrer l’utilisation des langues nationales dans l’éducation, comme facteur important pour l’accès aux connaissances endogènes et universelles et également pour la qualité de l’apprentissage ».
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