RDC : le Président Tshisekedi déterminé à doter le pays d’infrastructures modernes

Kinshasa, 22 mars 2024 (ACP).- Le Président Félix Antoine Tshisekedi s’est dit, vendredi, déterminé à doter la République démocratique du Congo (RDC) d’infrastructures modernes capables de soutenir le développement socio-économique du pays, a-t-on appris, de source officielle.

« Le Président de la République reste déterminé à doter notre pays d’infrastructures modernes capables de soutenir son développement socio-économique. Cependant leurs constructions impliquant des investissements colossaux, il revient aux différentes parties prenantes d’adopter une attitude responsable, empreinte de rationalité sans pour autant occulter la qualité des ouvrages particulièrement en cette période dominée par la crise sécuritaire qui sévit dans la partie Est de notre territoire et les implications qu’elle génère », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu de la 130ème réunion du Conseil des ministres, lu à la télévision nationale.

Par ailleurs, a rapporté le ministre Muyaya, face à cette réalité, l’une des façons de maîtriser nos dépenses en matière de construction d’infrastructures, va consister pour ce qui est des infrastructures routières, en la construction systématique des galeries techniques tout le long des nouvelles routes à construire ou en cours de construction.

« Outre le fait qu’elles puissent servir à l’interconnexion des agglomérations des provinces, ces galeries attenantes aux routes peuvent abriter autant de fourreaux des câbles à fibre optique pour des télécommunications ; des pipelines pour l’acheminement des hydrocarbures et des câbles de distribution d’électricité voire des tuyauteries pour la distribution d’eau », a renchéri le ministre de la Communication et médias.

« C’est en adoptant des solutions comme celles-ci que le coût de l’implémentation du reste du réseau de backbone national de la fibre optique, des pipelines et réseaux urbains de distribution de l’électricité et de l’eau pourra considérablement baisser et le même dispositif sera appliqué sur le réseau ferroviaire», a-t-il ajouté.

Le Président a, à cet effet,  insisté pour que cette mesure soit mise en application sans tarder et qu’elle concerne notamment, toutes les routes nationales y compris les routes prévues dans le projet de connecter entre autres tous les chefs-lieux de provinces du pays durant ce deuxième quinquennat.

La situation carcérale des détenus, une préoccupation majeure du Président de la République

Face à la  situation carcérale des détenus et des condamnés, une des préoccupations majeures du Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que, ce dernier a réitéré son engagement à œuvrer en faveur de la restauration d’un état de droit dans notre pays, tout en notant les efforts consentis à travers les nouvelles orientations conçues pour assurer une bonne gestion des fonds destinés à l’alimentation des détenus en accélérant la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui constitue une réponse structurelle.

Et cela, a-t-il poursuivi, afin de lutter contre la surpopulation carcérale alimentée par la présence d’un nombre plus élevé de détenus préventifs que de condamnés. Pour ce faire, la ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux a été chargé de travailler activement avec le conseil supérieur de la magistrature dans le sens de décourager les pratiques des arrestations intempestives par les magistrats du parquet même  pour des faits bénins en plus du non-respect des délais dans l’instruction des dossiers par les cours et tribunaux occasionnant le retard.

« Le principe de la liberté, le droit à un environnement carcéral sain et sécurisé ainsi que le droit d’être jugé dans un délai raisonnable sont des droits constitutionnellement garantis qui doivent être observés et s’imposer à tous », a-t-il expliqué.

L’urgence et la nécessité d’organiser le deuxième recensement général de la population

Parlant de l’urgence et la nécessité d’organiser le 2ème recensement général de la population et de l’habitat, le ministre Muyaya a indiqué que le Président tient à sa réalisation de manière à permettre au gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’intervenir plus efficacement en faveur de nos populations.

« Depuis plus de quatre décennies et en raison de l’absence de statistiques démographiques récentes, notre pays se retrouve dépourvu d’une base des données solides et fiables devant sous-tendre la planification de son développement socio- économique et la définition d’une politique de population », a souligné M. Muyaya.

« En effet, à l’issue du recensement, notre pays sera en mesure de mettre en place la politique socio-économique et démographique nécessaire pour la conduite des affaires nationales à moyens et à longs termes afin d’une répartition équitable de la richesse, des services publics et des postes  représentatifs dans tout le pays », a-t-il fait savoir , relevant qu’à cet effet, la ministre d’État, ministre du Plan , le ministre d’État, ministre du Budget et le ministre d’État, ministre des Finances sous la coordination du Premier ministre ont été chargés à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réalisation dès cette année des travaux de la cartographie mutualisée  gage du succès de toutes les opérations des collectes des données socio-économiques et démographiques en cours de préparation dans notre pays.

Nécessité de la diversification de l’économie nationale

Dans la suite de la communication du Président de la République, le Premier ministre Sama Lukonde a, en ce qui concerne la nécessité de la diversification de l’économie nationale, précisé que la dernière réunion hebdomadaire du comité  de conjoncture du gouvernement élargi aux ministres sectoriels concernés par cette question a planché essentiellement sur la mise en œuvre des recommandations déjà adoptées par le Conseil des  ministres pour la cohérence de politique en la matière. « L’option de la diversification économique demeure la condition sine qua none », a-t-il indiqué.

En effet, pour parvenir à cette diversification contrôlée de notre économie, a dit le premier ministre, la stratégie du gouvernement consiste à regrouper les ministères en trois secteurs  à savoir : le secteur porteur de croissance, le secteur d’appui à la croissance et le secteur transversal avec comme finalité renforcer la synergie entre les sphères de production. ACP/Yongo/Mapuata

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