Kinshasa, 3 décembre 2024 (ACP).- Le sénateur Michel Kanyimbu Shindany a invité le gouvernement de la République démocratique du Congo à limiter dès janvier prochain, les exportations de cobalt pour maitriser le marché mondial de ce métal. C’était à l’occasion de la présentation du projet de Loi de finances pour l’exercice 2025 devant l’assemblée plénière du Sénat.
Selon ses explications, « en limitant les quantités à exporter cela aura un impact sur le prix de cobalt (car la RDC seul couvre 70% du marché mondial) et avec une bonne régulation, les cours de cobalt peuvent monter juste par la réduction du volume à exporter ».
Et d’ajouter : « la livrer à 15$ avec une exportation de 80000t. Ça sera 15$ 2200$, une tonne (d’hydroxyde de cobalt) sera vendue déjà à 34000$. Dans ce cas, les 30% d’iBp représenterait 528 millions au moins. Plus la redevance minière qui connaîtra un accroissement aussi d’environs 450 millions ».
A l’en croire, toute choses restant égale par ailleurs, sur le seul cobalt le pays gagnera entre 900 millions à 1 milliard de $. « Voilà pourquoi il est nécessaire que notre gouvernement prenne une décision courageuse pour commencer dès janvier à appliquer la limitation des exportations », a-t-il soutenu.
Il a rappelé que « rien qu’en 2023, la production mondiale du cobalt a été autour de 230 mille tonnes. Et la RDC en avait exporté 70% sur le marché mondial. En 2022 la quantité mondiale s’élevait autour de 115 milles tonnes, le cout de cobalt était à 81 milles dollars. Nous n’avons fait qu’augmenter nos quantités et l’impact a été direct sur nos prix ».
Le sénateur Kanyimbu a, par ailleurs, déclaré que « le Lualaba souhaite quitter de l’objet social mines pour devenir une province agricole ».
« Si l’on n’arrive pas à faire le tronçon de Dilolo à Kolwezi sur la Route Nationzle n°39 qui passe par la ville de Kasaji-Dilolo et partout ailleurs, demain au Lualaba il n’y aura que des trous et la population va souffrir », a-t-il fait savoir.
Pour conclure son intervention et dans un autre registre, le sénateur a invité le gouvernement à jeter un œil sur le pont Lualaba, cette infrastructure de base qui permet aussi bien le passage des gros trafics des personnes que de leurs biens et dont l’état de dégradation avancée est devenu très préoccupant. Le sénateur a, pour ce faire, invité le gouvernement à intégrer la réhabilitation de cette infrstructure dans son programme d’action pour sauver l’économie nationale.
ACP/C.L.