Kinshasa, 11 nov. 2024 (ACP).- L’échange sur des questions d’intérêts communs et des stratégies de coopération à adopter pour relever les défis sécuritaires entre la Républicaine démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo a été évoqué, lundi, lors d’une session ordinaire de la commission mixte à Kinshasa.
« La présente rencontre permettra à nos experts respectifs d’échanger sur des questions d’intérêts communs et sur des stratégies communes de coopération à adopter afin de mieux relever les nombreux défis sécuritaires auxquels nos deux pays font face. Et, c’est de cette manière que nous amènerons nos populations respectives à vivre en paix et à améliorer leurs conditions sociales », a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité de la RDC.
Il a rappelé, lors de cette 10ème session ordinaire de la Commission spéciale Défense et sécurité que la « République démocratique du Congo et la République du Congo », les deux pays, au-delà de la frontière qui les sépare, sont frères; et d’ailleurs, Kinshasa et Brazzaville sont deux capitales les plus proches du monde et c’est tout le sens à donner à ces assises.
Pour le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité, ces assises s’inscrivent dans le cadre du renforcement d’excellentes relations de fraternité et d’amitié qui ont toujours caractérisé, d’une part, les deux Chefs d’Etat et, d’autre part, les populations respectives qui, par ailleurs, partagent une même culture, une histoire commune et des liens séculaires solides.
« Les présentes assises vont nous permettre de procéder à l’évaluation, sans complaisance, des résolutions adoptées lors de la 9ème session ordinaire de la Commission spéciale Défense et Sécurité tenue à Ngabe, en République du Congo et d’apprécier, à sa juste valeur, l’étendue de la tâche accomplie et ainsi faire le point sur la situation sécuritaire dans nos deux pays », a renchéri Jacquemain Shabani.
A cet effet, le vice-Premier ministre a souhaité que les travaux de cette 10ème session prévue du 11 au 13 novembre à Kinshasa, se déroulent dans un climat d’amitié, de cordialité et de fraternité, avant de déclarer ouverte cette session.
« La République du Congo ne servira jamais de base arrière à une initiative visant à déstabiliser la RDC »
Photo de famille des membres des délégations de deux Congo.
« Je m’en voudrais sur cette constance politique de son excellence Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo au nom de qui je prends la parole.
Cette constance politique est que le Congo n’a jamais servi, et ne servira jamais de base arrière pour une initiative visant à déstabiliser un pays voisin, surtout pas le pays frère qu’est la République démocratique du Congo », a martelé Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur de la République du Congo.
Il a indiqué que les deux pays ont un dénominateur commun, c’est le « Congo ». « Il est notre terre partagée, il est notre richesse, il est notre vie. Il a fondé notre peuple, il a forgé notre culture (…) Travaillons à le protéger de suspicion et des discussions inutiles. C’est le message que je lance aux experts de ces deux pays », a-t-il recommandé.
Pour sa part, le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a fait savoir que la sécurité est le bien le plus précieux que le Gouvernement a le sacré devoir d’offrir à son peuple.
« Je vous exhorte à travailler avec assiduité pour faire de la frontière entre la RDC et le Congo Brazzaville, une des plus sûres au monde, aussi bien les frontières liquides que terrestres.
Nous devons également être en mesure de maîtriser le flux de personnes et de biens qui traversent clandestinement notre frontière, car cela constitue une source potentielle d’insécurité et un manque à gagner pour le trésor public. Cette 10ème session est donc d’une importance capitale en ce sens qu’elle devrait aboutir au renforcement de la sécurité entre nos deux pays respectifs dont les liens fraternels sont toujours si solides pour le grand bénéfice de nos peuples », a-t-il insisté.
L’ouverture de ces assises a connu la participation d’autres Gouverneurs, notamment du Kongo Central et du Mai-Ndombe.
Pendant trois jours, soit du 11 au 14 novembre, des experts de ces deux pays vont non seulement évaluer les recommandations de la 9ème session tenue à Ngabé, en République du Congo du 28 mai au 1er juin 2023, mais aussi analyser et échanger sur la sécurité le long de la frontière commune.
Ce cadre qui s’inscrit dans la vision des présidents de ces pays, Félix Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso, va permettre et faciliter le maintien du dialogue permanent de manière à éviter les malentendus qui sont à l’origine des tensions qui peuvent influer sur la sécurité des populations de ces deux Etats. ACP/