Kinshasa, 27 mars 2023 (ACP).- Un accord–cadre de création d’une Zone économique spéciale dédiée à la production des précurseurs des batteries et véhicules électriques a été signé, lundi à Kinshasa, entre la République démocratique du Congo, la Zambie, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et Afreximbank.
« Ce projet doit être un exemple et un modèle, non seulement dans le cadre de la coopération sud-sud, l’Afrique et tous les autres pays de la sous-région, mais surtout au niveau mondial sur le respect des demandes de différents pays de bénéficier de leurs ressources », a déclaré le Premier ministre, Sama Lukonde, qui a présidé cette cérémonie au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa.
« Ici, la RDC qui regorge tous ces minéraux dont on a parlé (Cobalt, cuivre, le lithium) veut faire bénéficier de ses ressources à ses populations et surtout garantir le développement du pays », a-t-il indiqué.
« Et ici, nous avons mis tous les instruments en place. Nous avons mis ce système que nous voulons dans le Haut-Katanga, où c’était important que nous puissions développer nos propres intelligences du point de vue de développement non seulement des batteries, mais des véhicules électriques », a poursuivi le chef du gouvernement.
« Et nous avons voulu avoir cette Zone économique frontalière en partage avec la Zambie, pour que nous puissions avoir dans cette zone, ces chaînes de développement des batteries électriques », a-t-il souligné.
La RDC, pays solution en ressources naturelles et surtout minérales
Pour ce faire, le ministre de l’Industrie Julien Paluku a fait savoir que la RDC est reconnue pour sa forte dotation en ressources naturelles, et surtout minérales.
« En elle seule, la RDC assure près de 70% de la production mondiale de Cobalt et se trouve aujourd’hui détenir la plus grande réserve de Lithium, localisée dans le territoire de Manono dans la province de Tanganyika, à côté d’autres réserves de manganèse, du cuivre et bien d’autres minerais. » a-t-il dit.
Pour le ministre de l’Industrie, de ces offres reçues de trois sociétés soumissionnaires, à la suite de l’avis d’appel d’offre international lancé, une seule a été sélectionnée pour le lancement de cette étude de préfaisabilité, visant à concevoir un plan d’exécution et un modèle opérationnel, pour la création et l’exploitation de la Zone économique spéciale (ZES) transfrontalière.
« Ces offres vont aussi identifier les principaux défis à relever, afin de faciliter la création et l’exploitation de la ZES transfrontalière, tout en élaborant un plan de financement et des stratégies de mobilisation de fonds. Les offres vont concevoir une stratégie de promotion des investissements dédiés à la ZES transfrontalière », a-t-il laissé entendre.
A cet effet, une enveloppe de 750.000 USD a été débloquée par AfrixiMBANK qui développe le véhicule financier dans le cadre de la matérialisation de ce grand projet panafricain de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques, et des véhicules dans la province du Haut- Katanga, la société ARISE a 4 mois pour mener cette étude de préfaisabilité.
En avril 2022, la RDC et La Zambie ont signé l’accord de collaboration sur la gestion commune du projet de fabrication des batteries électriques.
Avec la signature de cet accord, ces deux pays s’étaient engagés notamment à mettre en place, un cadre de gouvernance commun dénommée « Conseil de batterie de la Zambie et de la RDC ».
Celui-ci sera coiffé par les présidents de ces deux pays respectifs, aux côtés de la secrétaire générale adjoint de l’ONU, du secrétaire exécutif de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que d’Afreximbank, avec l’appui d’un comité technique chargé du suivi et évaluation.
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