Réaménagement du gouvernement : Bemba aux affaires dans un contexte de défis sécuritaires

Kinshasa, 24 mars 2023 (ACP).- Nommé dans la nuit du 23 au 24 mars vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, l’ex vice Président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean- Pierre Bemba revient aux affaires de l’Etat 17 ans après, soit depuis 2006, dans un contexte de défis sécuritaires.

Ce dernier succède à Gilbert Kabanda à ce poste.  En effet, l’Est de la RDC  est devenu depuis près de 30 ans un théâtre des spectacles désolants où l’on enregistre de pertes en vies humaines, des populations contraintes à l’errance, des enfants déracinés de leurs origines, à cause des atrocités des groupes armés qui  opèrent dans cette partie du pays, spécialement les terroristes du M23 appuyés par le Rwanda.

Lors de son interview en juillet 2018 sur TV5 monde après son acquittement à la Cour pénale internationale (CPI) où il était accusé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Jean-Pierre Bemba s’était  exprimé en ces termes : « Je sais ce qu’est le prix de la guerre et le prix de la paix. Il est certain que les intérêts  tant des pays frontaliers que de la RDC doivent être respectés. Ce que je pense surtout aussi est le rétablissement urgent de la sécurité dans ce pays ».

L’ex vice Président a été très actif dans la partie orientale de la RDC lors de ses interventions pour le rétablissement de la paix notamment en Ituri. « En 2001, en mars, j’ai eu à rétablir l’ordre et la sécurité tant en Ituri dans les massacres et combats qui étaient entre les Hemas et les Lendus. J’ai eu aussi en 2001 à rétablir la sécurité à Beni lorsque les ADF voulaient s’en prendre à la population », avait-il laissé entendre lors de cette interview.

Acquitté à la Cour pénale internationale, le Président du parti politique « Mouvement de Libération du Congo (MLC) » créé en 1998, Jean-Pierre Bemba a été incarcéré par la Cour pénale internationale pendant dix ans pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité avant d’être acquitté en 2018.

Il est parmi les premiers leaders politiques qui avaient favorablement répondu à l’appel du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi dans le cadre de la coalition union sacrée de la nation qui avait permis la chute de l’ancien régime de Kabila. ACP/

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