Réforme de la police : la promotion de l’agriculture, solution aux financements innovants


Kinshasa, 20 juin 2024 (ACP).- La promotion de l’agriculture par la police en République démocratique du Congo (RDC) a été proposée jeudi, comme une piste de solution en faveur des financements innovants de la réforme de ce service, lors de la clôture d’un atelier tenu à Kinshasa. « Nous constatons que le financement de la réforme de la PNC pose problème et semble reposer en grande partie aux mains des partenaires techniques et financiers. C’est ainsi que nous recourons à votre haute autorité pour proposer comme pistes de solutions, de promouvoir l’exploitation des concessions agricoles par la Police nationale congolaise (PNC) », a déclaré Emmanuel Kabengele, coordonnateur national du Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice, s’adressant au Chef de l’Etat.

A en croire M. Kabengele, les participants à cet atelier sur l’amélioration des conditions de travail et de vie des policiers ont émis le vœu de voir la PNC exercer des activités agricoles, en vue de se créer une source de revenu.

Les participants ont, en outre, préconisé la rétrocession des recettes publiques réalisées par la police, la réservation de certains marchés publics des infrastructures à la PNC, l’implantation des ateliers mécaniques et la création d’un fonds citoyen de sécurité des personnes et de leurs biens.

Quant au VPM de l’ Intérieur, de présenter et Faire adopter au conseil des ministres, la loi de programmation, de transmettre au Gouvernement les projets Décrets fixant les effectifs de la police, le taux, modalités et conditions des primes, ainsi que les conditions et modes d’exercice des différentes missions.

Une initiative saluée par les partenaires

« C’est vraiment important pour nous en tant que partenaires qui appuyons ce processus à travers le Programme d’appui à la réforme de la Police (PARPIII), financé par l’Union européenne d’accompagner les organisations de la société civile à identifier des actions concrètes qui permettent de contribuer à résoudre cette lacune dans le but d’amener le policier à être pris en charge selon ce que prescrit par la loi », a indiqué Fatoumata Diallo, cheffe d’équipe du Centre pour la gouvernance du secteur de sécurité (DCAF/RDC).

« Lorsqu’on parle de la sécurité des personnes et de leurs biens, il faudrait que les acteurs qui sont dédiés à cette tâche puissent eux-mêmes être à mesure de faire correctement leur travail », a-t-elle ajouté, avant d’appeler les médias à accompagner ce processus de plaidoyer.

Plusieurs structures ont pris part à cet atelier organisé par le RRSSJ, en partenariat avec le DCAF/RDC. Il s’agit, notamment des organisations des droits de l’homme, des associations des dépendants des policiers et militaires, ainsi que des représentants de la PNC.

ACP/

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