Kinshasa, 27 janvier 2024 (ACP).- L’amélioration des compétences de la jeunesse en République démocratique du Congo à travers l’intelligence artificielle en vue de répondre aux enjeux de l’heure a été évoquée, samedi à Kinshasa, lors d’une conférence à l’Université catholique du Congo (UCC).
« L’intelligence artificielle, axée notamment sur les logiciels et les objets connectés, vise à améliorer les compétences humaines dans tous les domaines, à faciliter et acquérir des tâches complexes et répétitives à la machine ou autres dispositifs », a expliqué le Pr sœur Odette Sangupamba, doyenne de la faculté des sciences informatiques à l’UCC.
Pour elle, plusieurs enjeux sont à prendre en compte dans la compréhension de l’intelligence artificielle, qui constitue une révolution numérique. « Les enjeux éthiques, politiques, économiques et sociaux doivent rester au service de l’homme pour contrôler le dépassement de la machine et du robot », a soutenu la sœur Sangupamba, dans son intervention à la conférence-débat sous le thème : « L’intelligence artificielle et ses enjeux d’aujourd’hui et demain », organisée à l’occasion de la fête du patronat Saint-Thomas d’Aquin à l’UCC.
Dans son intervention, Mgr Edouard Tsimba, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Kinshasa, a appelé l’Université catholique du Congo à garder toujours « sa flamme allumée » pour des services de qualité à rendre à la société à travers la formation de la jeunesse.
« Je focalise mon intervention sur trois axes fondamentaux que la communauté de l’UCC devra rechercher, à l’exemple de Saint Thomas d’Aquin, patron de l’Université catholique, à savoir : la primauté de la sagesse, la quête des valeurs spirituelles et humaines ainsi que l’idéal des services de qualité à rendre à la société », a-t-il dit.
Pour sa part, le Pr Abbé Léonard Santedi, recteur de l’UCC, a appelé les étudiants à la mise en pratique de la philosophie de Saint-Thomas d’Aquin, patron des universités catholiques pour bénéficier des acquis d’une formation intégrale qui contribue au développement du pays et de l’humanité.
Consolider la paix par le dialogue interreligieux

L’Observatoire sur les violences et intégrismes religieux en RDC (Ovirco) a préconisé la tenue d’un dialogue interreligieux pour contribuer à la consolidation de la paix en Afrique et en République démocratique du Congo (RDC), à l’issue de la célébration de la fête du patronat Saint-Thomas d’Aquin.
« Nous devons organiser, dès le mois de février 2024 comme partout dans le monde, une série d’activités notamment la formation des acteurs religieux et le dialogue entre les confessions religieuses pour contribuer à la recherche de la paix en RDC et en Afrique », a déclaré le Pr sœur Josée Ngalula, directrice de l’Ovirco.
« C’est depuis 2018 que l’UCC, au service de la promotion d’une diversité religieuse vécue dans l’harmonie, a mis sur pied cet Observatoire dont l’objectif spécifique est de contribuer à la prévention des violences liées aux intégrismes religieux susceptibles de troubler la paix sociale », a-t-elle fait savoir.
Cette structure milite pour la non-violence dans les rapports entre les confessions religieuses. Elle forme, à cet effet, des personnes ressources dans la prévention et la gestion des violences sociales générées par le radicalisme, l’intégrisme et l’antisémitisme religieux. ACP/ KKP