Kinshasa, 21 février 2024 (ACP).- Un modèle scientifique en Relations internationales a été proposé mercredi, dans un entretien, par un chercheur à l’Université pédagogique nationale (UPN) à Kinshasa en République démocratique du Congo en vue de l’intégration des Etats de la sous-région d’Afrique.
« Ce modèle scientifique en Relations internationales que j’ai proposé dans ma recherche doctorale va faciliter l’intégration et le développement des Etats -nations efficaces et effectifs d’Afrique dans les différentes organisations régionales notamment la matérialisation durable de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF),» a fait savoir le docteur en relations internationales Patou Yuba Dizenza Bulisi.
Il a notamment cité l’insécurité généralisée, la divergence des politiques économiques nationales, le manque de volonté politique des dirigeants de pays membres, les conflits armés et la convoitise des richesses naturelles des pays membres, comme obstacles virtuels qui inhibent les possibilités d’intégration des Etats dans des structures telle la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)
« En dépit de tous ces problèmes, la sous-région d’Afrique a ses atouts constitués par d’importantes ressources naturelles tant minières, énergétiques, forestières, que touristiques… dont l’exploitation durable est conditionnée par le rétablissement de la paix dans la région », a-t-il poursuivi.
Redynamisation de la CEEAC
D’après ce chercheur, le retour à la paix constitue un facteur capital pour la redynamisation de la contribution de la CEEAC, la démocratisation des institutions politiques de la sous-région, la facilité des échanges transfrontaliers basés sur la proximité et les relations interculturelles homogènes des peuples entre pays voisins.
Il a soutenu samedi passé à l’UPN sa dissertation doctorale titrée : «la contribution de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à l’émergence de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF): état de lieu et perspectives ».
Patou Yuba a voulu savoir comment la CEEAC peut contribuer à la matérialisation de la ZLECAF et en quoi les trois Etats ciblés (l’Angola, la RDC et la République du Congo) impactent l’intégration commerciale lancée par les Chefs d’Etat et des gouvernements africains.
Il s’est également penchée à l’analyse des enjeux et des défis commerciaux de la RDC, de l’Angola et du Congo Brazzaville.
Cette soutenance lui a permis d’obtenir le grade de docteur en Relations internationales avec la mention « grande distinction ». ACP/