Kinshasa, 29 décembre 2023 (ACP).- Des étudiants serbes ont organisé vendredi le blocage d’une rue principale dans la capitale Belgrade pour demander l’annulation des élections du 17 décembre 2023 dernier, a-t-on appris des organisateurs cité par les médias internationaux.
« Nous voulons que les élections soient annulées et que de nouvelles élections soient organisées, mais dans des bonnes conditions et propres. Nous avions déjà annoncé cette manifestation et ce n’est pas fini, nous continuerons à mettre la pression », a déclaré Mila Popovic, membre d’organisation du SPN.
L’opposition accuse la droite au pouvoir, sortie vainqueur du vote, de manipulations du processus électoral pour se maintenir au pouvoir.
« Pour y parvenir, nous demanderons la formation d’une commission internationale indépendante qui enquêtera sur nos allégations, bien que les observateurs nous aient déjà soutenus, nous inclurons également nos institutions, nos tribunaux auront la possibilité de déterminer les injustices et de rendre la justice, ce qu’ils doivent faire ».
Une rue du centre de la capitale est bloquée pendant plusieurs heures. Le lieu n’a pas été choisi au hasard ; c’est là que se trouve le point névralgique des élections, le siège du ministère de l’Administration publique et de l’Autonomie locale, symbole du scrutin du 17 décembre dernier remporté par la droite au pouvoir et contesté par l’opposition.
Demande d’annulation du scrutin
Ces jeunes politiquement émancipés réclament la révision de la liste électorale qui, selon eux, est à l’origine de la fraude. Autre objectif visé : maintenir la pression en continuant de dénoncer les multiples irrégularités constatées aussi bien par l’opposition que les observateurs internationaux lors du scrutin, notamment des achats de voix, des bourrages d’urnes ou la participation illégale à Belgrade d’électeurs serbes venus en masse de la Bosnie voisine. Le blocage devrait être levé samedi 30 décembre pour faciliter l’accès à une grande manifestation organisée par un groupe d’intellectuels non-partisans. « Proglas » réclame l’annulation pure et simple des élections du 17 décembre, une remise à plat du processus électoral et l’organisation dans un délai de six mois d’une nouvelle élection juste et équitable. ACP/Kayu