Kinshasa, 29 janvier 2025 (ACP).- Le Président de la République démocratique du Congo ne participera pas au sommet virtuel des chefs d’État de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), prévu mercredi à l’initiative du Président kenyan William Ruto, a indiqué mercredi à l’ACP sa porte-parole.
« Pour des raisons d’agenda, le Président ne participera pas au sommet rendu virtuel de l’EAC », a précisé Tina Salama.
Ce sommet extraordinaire va notamment porter sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, marquée actuellement par des affrontements entre les Forces armées de la RDC et celles du Rwanda en plein centre-ville de Goma et ses environs, ainsi qu’une crise humanitaire croissante occasionnée par la coupure de l’eau et de l’électricité par l’agresseur rwandais et ses supplétifs du M23.
Mardi, lors de son intervention à la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a appelé cet organe onusien à agir de manière décisive et immédiate face à l’agression rwandaise envers son pays.
« Malgré les alertes répétées du gouvernement congolais depuis trois ans, ce Conseil est resté passif et ne peut se contenter des déclarations, des préoccupations ou de rester simplement saisi de la question. Son mandat ou son devoir est de préserver la paix et la sécurité internationales, de défendre la vie humaine sans distinction d’origine, de race et de religion. Ce Conseil est le garant de l’espoir et de la foi en des jours meilleurs, des jours de paix, de développement et de prospérité », a declaré Thérèse Kayikwamba.
« Si ce Conseil échoue, la rue va s’en charger et, comme vous le savez très bien, la rue n’a pas d’ordre ni de tempérament. L’indifférence n’est plus une option. Ce Conseil ne peut se permettre d’être passif », a-t-elle insisté. Invitant cette instance à agir de manière décisive et immédiate conformément aux preuves accablantes fournies par le rapport de groupe d’experts ».
Plusieurs pays participants tels que l’Angola, la Chine, le Pakistan, la Russie et d’autres ont exigé au Rwanda de retirer ses troupes du territoire congolais.
Dans l’entre-temps à Kinshasa et dans d’autres provinces du pays, des manifestations, notamment des marches de soutien aux FARDC et de protestation contre l’agression rwandaise, se poursuivent.
ACP/C.L.