Bunyakiri, 19 avril 2024 (ACP).- La Mission onusienne en République démocratique du Congo (Monusco) a remis vendredi à l’Armée nationale sa base de Bunyakiri, à 80 km de Bukavu au Sud-Kivu (Est du pays), comme premier transfert aux autorités militaires après la police nationale, dans le cadre de son désengagement, selon un communiqué.
« Nous sommes honorés de marquer cet instant historique, au moment où Bunyakiri devient la première base à être remise aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans le cadre de notre retrait ordonné, responsable et progressif du pays », a déclaré le Général de Division Khar Diouf cité dans le communiqué.
« Cela constitue une étape cruciale dans nos efforts de désengagement et reflète l’engagement de l’Armée congolaise à renforcer simultanément sa présence, alors que la Monusco se retire du Sud-Kivu », a-t-il ajouté.
La base onusienne de Bunyakiri, comme « Base Opérationnelle Mobile » pour protéger les civils contre les groupes armés, a été établie en 2004, avant d’être transformée en « Base Opérationnelle Permanente » en 2016 pour s’attaquer à l’insécurité persistante.
« Au cours de deux dernières décennies, la présence de la Force de la Monusco a attiré les communautés qui se sont installées autour de la base. Ainsi, la ville de Bunyakiri compte maintenant une population estimée à environ 10.000 résidents », a indiqué le communiqué.
Avec ce transfert, « les Forces armées de la RDC auront l’entière responsabilité d’assurer la sécurité et la protection des civils dans cette zone », à l’instar des Casques bleus qui « conduisaient des opérations et des patrouilles régulières » et soutenaient « des dialogues communautaires et des initiatives d’engagement ».
Le transfert de cette base de Bunyakiri est intervenu après la remise de la base de Kamanyola, dans la même province, à la Police nationale congolaise (PNC), le 28 février 2024.
« Le retrait des troupes de la Monusco du Sud-Kivu a été approuvé par le gouvernement de la RDC, dans un mémorandum conjoint, signé le 21 novembre 2023 », a rappelé le document, ajoutant que le retrait de la Monusco n’est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC, mais plutôt « une reconfiguration de sa présence ».
Le Directeur du Soutien de la Mission, M. Ebrima Ceesay, représentant Mme Bintou Keita, cheffe de la Mission onusienne, le Commandant par intérim de la Force de la Monusco, le Général de Division Khar Diouf et le Gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, M. Marc Malago Kashekere, ainsi qu’une délégation du Gouvernement congolais, ont pris part à la cérémonie.
ACP/C.L.
