Goma, 10 février 2024 (ACP).- Le vice-Premier ministre en charge de la Défense s’est rendu à la ligne de front vendredi au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), deux jours après des attaques de l’armée rwandaise et des terroristes du M23 repoussées par les forces loyalistes, selon un reporter de l’ACP.
A la fin de sa visite en une journée, le vice-Premier ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba s’est dirigé sur la ligne de front, notamment dans la zone rouge de Mobambiro, juste à quelques mètres de la zone, sur la colline « 3 Antennes » où les derniers combats ont eu lieu jeudi entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la coalition de l’armée rwandaise et les terroristes du M23.
Auparavant, le VPM Bemba a rendu une visite de réconfort aux troupes combattantes des FARDC dans la localité de Mobambiro dans le territoire de Masisi.
Le VPM Bemba a encouragé les FARDC pour le travail abattu, ayant permis de repousser les agresseurs au-delà de la cité de Saké.
« Au nom du Commandant suprême, je suis venu ici, accompagné du chef d’état-major général, pour m’enquérir de la situation sur le terrain et apporter un réconfort moral, voir les blessés de guerre et soutenir les familles endeuillées pour qu’elles puissent enterrer dignement les victimes. Je félicite les troupes pour le travail abattu face à notre ennemi, le Rwanda », a-t-il déclaré.
« Le Chef de l’État ne dort pas. Il suit de près la situation qui se passe ici. Tout est mis en œuvre pour que toutes les localités qui appartiennent à la RDC : Masisi, Rushutu soient récupérées », a-t-il encore déclaré.
« Le commandant suprême compte sur vous pour défendre notre terre et la population. Il ne faut pas reculer », a exhorté M. Bemba.
Arrivé vendredi dans l’avant-midi dans la ville de Goma, le VPM de la Défense, a entrepris une série de réunions, notamment avec le chef d’état-major général, le commandant des opérations militaires, le gouverneur militaire a.i, avant de présider une grande réunion de briefing avec les commandants de grandes unités basées dans la province du Nord-Kivu. Juste après, M. Bemba a présidé une autre réunion de sécurité au niveau du gouvernement. Lors de cette réunion des représentants des 12 familles endeuillées lors des dernières attaques rwandaises, sous couvert de M-23, à Saké et dans d’autres localités environnantes ont été présentes.
Bien avant, il s’était rendu au quartier général de la Mission des nations unies pour la stabilité au Congo (Monusco), où il avait également eu une séance de travail.
Aussi, le VPM Bemba a visité quelques blessés de guerre à l’hôpital CBCO. Sur place, il a, au nom du Président de la République, remis une enveloppe symbolique à 60 blessés internés.
« Nous n’avons que la RDC comme pays. Si nous laissons l’ennemi nous envahir, où irions-nous vivre? Vous avez l’obligation de défendre notre terre », a lancé le VPM de la Défense.
Jean-Pierre Bemba au front
Le 12 juin 2023, le ministre de la Défense nationale avait effectué auparavant une mission d’inspection dans cette partie du pays où il avait appelé « les groupes armés locaux à déposer les armes pour participer à la pacification du pays ». Il avait tenu, à cette occasion, une réunion avec des officiers de l’armée nationale parmi lesquels le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le commandant de la 34ème Région militaire, avant de se rendre sur une position avancée des FARDC à Kibumba en territoire de Nyiragongo, pour réconforter le moral des troupes en guerre contre l’armée rwandaise sous couvert du M23.
Jean-Pierre Bemba s’était également rendu à Sake et dans le territoire de Rutshuru, pour s’enquérir de la réalité sur la ligne du front peu avant la reprise des hostilités par le M23 sur différents fronts.
Des terroristes de l’armée rwandaise et leurs assujettis du M23 ont relancé mercredi des hostilités contre les FARDC autour de la cité de Sake, cherchant à couper l’axe routier Goma-Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Les forces loyalistes s’étaient activées, le même jour, à déjouer les « attaques simultanées » de ces terroristes sur leurs positions. Selon le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée dans cette province.
ACP/