Kisangani, 05 août 2024 (ACP).- Les victimes de la guerre de six jours à Kisangani, dans la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) ont manifesté, lundi, pour contester la lourdeur de payement de leurs indemnités individuelles, a constaté l’ACP.
Selon le secrétaire exécutif provincial de la société civile forces vives de la Tshopo, cette situation est la conséquence de la décision du ministre d’Etat de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, lors de sa dernière visite à Kisangani, à l’occasion de la célébration du Génocide congolais (Genocost).
« Le ministre de la Justice, voulant lancer officiellement l’indemnisation des victimes, ayant interrogé une personne se déclarant victime au niveau de la banque, il aurait constaté que cette dernière n’a pas bien expliqué ce qui lui est arrivé lors de la fameuse guerre de six jours. De ce fait, le patron de la Justice en RDC avait jugé utile de suspendre le lancement. Mais aussi, de suspendre les agents de Frivao (Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités armées de l’Ouganda en RDC), pour instituer une commission chargée de revérifier le travail fait par cette structure (Frivao) », a expliqué Henri Kasongo, secrétaire exécutif provincial de la société civile forces vives. « En voulant trouver une solution au problème d’indemnisation individuelle des victimes, le ministre a encore occasionné une crise par sa décision », a ajouté Henri Kasongo.
Cet acteur de la société civile a préconisé une solution, pour trouver définitivement une issue à cette crise. « Qu’on recoure à la liste des victimes certifiées, et les données se trouvent au niveau de Frivao. Il suffit de vérifier les données et l’on compare avec les listes des victimes détenues par les Associations et la société civile, pour que l’opération de paie continue normalement », a dit le secrétaire exécutif de la société civile forces vives. « Sur 14.000 victimes répertoriées, 3.169 victimes étaient jusque-là certifiées par Frivao, dont plus de 5.000 étaient convoquées pour complément d’informations et visites médicales », a-t-il ajouté.
Les victimes de guerre de six jours ont barricadé les grandes artères dans la ville de Kisangani, notamment devant le bureau de la société civile forces vives, le rond-point Maele et devant l’agence de la Rawbank se trouvant à côté du bâtiment administratif de l’Université de Kisangani, pour contester le non-paiement de leurs indemnisations individuelles. ACP/