Un mémo de la Synergie des Syndicats des Enseignants de l’EPST remis au président du Sénat

Kinshasa, 25 oct. 2021 (ACP).- Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a échangé, lundi, avec la délégation de la synergie des enseignants du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de la RDC, venue lui remettre son mémorandum contenant  les revendications des professionnels de la craie, a déclaré devant la presse le secrétaire exécutif et porte-parole de cette plateforme syndicale, Jean-Bosco Puna.

Jean-Bosco Puna, qui l’a indiqué à l’issue de l’audience, a fait savoir que  le mémorandum remis à l’autorité budgétaire comprend des revendications sur le plan administratif et financier.

Sur le plan administratif, a-t-il souligné, les enseignants réclament la réactivation  de plusieurs écoles désactivées, disent-ils, de manière irrégulière. « C’est une véritable entrave à la gratuité de l’enseignement surtout que toutes ces écoles et enseignants-là ne touchent plus  aucun rond depuis le mois de juillet. Et nous pensons qu’il faut absolument que ces enseignants soient réactivés», a indiqué Puna qui a également évoqué les questions liées aux nouvelles unités et à la discrimination syndicale. « Il y a des syndicats qui sont mis de côté. On privilégie des syndicats qu’on commande aux pas. Nous pensons que tout cela doit cesser pour une République qui veut que l’éducation soit véritablement son secteur moteur de développement», a-t-il souhaité.

La question relative aux paliers et zones salariales a été également évoquée. D’après le porte-parole du ban syndical, les enseignants dits des brousses, des provinces, des territoires et d’autres entités territoriales décentralisées, ne touchent pas le même salaire que ceux vivant à Kinshasa.

Au volet financier, les revendications des éducateurs ont porté sur les différentes promesses non réalisées leur faites par le Gouvernement, parmi lesquelles le barème salarial dit de ‘’Bibwa’’ qui selon eux, est resté lettre morte jusqu’à ce jour.

Ce barème prévoit 800.000 francs congolais en lieu et place de 190.000 que l’enseignant touche  présentement. « On ne peut pas continuer à gérer les enseignants de cette façon-là du moment où la gratuité s’est amenée avec des effectifs pléthoriques dans des salles de classe. Il est alors difficile aujourd’hui de travailler sous ce rythme-là », regrette le corps enseignant.

Dans leur mémo, les enseignants n’ont pas épargné le dossier des Nouvelles unités (NU), cette catégorie d’enseignants qui travaillent mais ne touchent rien comme salaire.

Les enseignants sollicitent, par ailleurs, que la gestion de leur mutuelle de santé soit confiée aux gestionnaires crédibles et non pas à ceux qu’ils taxent des « prédateurs ». A les en croire, la qualité des soins de santé leur administrée laisse à désirer.

Après avoir réceptionné le mémo, Bahati Lukwebo a promis de le faire parvenir aux plus hautes instances du pays pour que des solutions idoines soient trouvées à chaque revendication.

La mobilisation des recettes au menu des échanges entre Bahati et une délégation du FMI

Par ailleurs, le président du Sénat Modeste Bahati a échangé le même jour,  dans son cabinet, au Palais du peuple, avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Mme Mercedes Vera Martin, sur  la mobilisation des recettes et la mise en œuvre des projets d’investissements à impact visible, dans le cadre du budget de la RDC de l’exercice 2022.

Le président de la chambre haute du Parlement  a fait part à ses hôtes de la volonté politique des autorités du pays d’instaurer la bonne gouvernance dans la gestion des finances de l’État. « Cette volonté se traduit en acte depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avec la lutte engagée contre la corruption », a-t-il dit, avant de démontrer qu’au  niveau du Sénat,  la commission ECOFIN  auditionne depuis deux mois, les gestionnaires des différentes structures officielles du pays pour améliorer la mobilisation des recettes et leur affectation, afin d’atteindre les objectifs escomptés.

L’émissaire du FMI, Mme Mercedes Vera Martin, qu’accompagnait le représentant pays du FMI en RDC, Gabriel Leost, a reconnu les efforts fournis par les autorités congolaises dans la mobilisation des recettes tout en les encourageant à faire encore  mieux. ACP/

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