Kinshasa, 30 mars 2023 (ACP).- Un nouveau Centre de recherche en sciences sociales de l’environnement (CRESSE), lancé jeudi à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), va se pencher sur les questions environnementales, pour apporter des réponses scientifiques aux besoins de la République démocratique du Congo et de l’humanité.
« La déforestation, la perte de la biodiversité, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution de l’atmosphère, le réchauffement climatique, les atteintes à la santé animale et aux valeurs culturelles des peuples ainsi que le déplacement massif des populations, sont autant de faits qui inquiètent l’humanité et auxquels les chercheurs vont s’atteler au sein de ce nouveau Centre », a indiqué le directeur du CRESSE, le Pr Colby Ngoy Bisongo.
C’est en synergie avec plusieurs disciplines scientifiques, notamment les sciences naturelles de l’environnement, les sciences humaines, économiques et juridiques, a-t-il dit, que le CRESSE va faire face aux défis de la recherche et de la formation en matière environnementale et sociétale.
Pour le directeur adjoint du CRESSE, le Pr Willy Mbalanda, « l’environnement est devenu depuis quelques décennies le mot de passe d’acteurs de plusieurs univers de la vie sociale : les politiques, la société civile, les partis politiques, les scientifiques pour tenter de légitimer leurs revendications sur la protection de l’humanité ».
Cependant, le CRESSE s’invite dans une approche multidisciplinaire et transversale qui vise, selon lui, à combler cette lacune, en rendant légitimes les savoirs sur les aspects sociaux de l’environnement.
Ce Centre créé sur décision rectorale en février 2023, et dont les activités ont été lancées officiellement ce jeudi 30 mars 2023, ambitionne de s’ériger comme une référence congolaise et africaine des sciences sociales de l’environnement, a fait savoir le Pr Mbalanda.
Capitaliser les 1300 milliards de mètres cubes des volumes d’eau versés dans l’océan
Dans son intervention lors du lancement des activités de CRESSE, le directeur de l’Ecole de l’eau de l’UNIKIN, le Pr Raphaël Tshimanga, a suggéré un travail de synergie entre les chercheurs et les décideurs politiques pour capitaliser la valeur ajoutée des ressources en eau du Bassin du Congo dont la RDC occupe les 2/3, et qui verse 1.300 milliards de mètres cubes de volume d’eau dans l’océan.
« Il est nécessaire de travailler en synergie avec le CRESSE et d’autres Centres de recherche dans une approche holistique pour trouver des solutions efficaces aux questions environnementales, étant donné que la RDC perd des dollars chaque année par manque d’une gestion efficace des ressources en eau », a indiqué le Pr Tshimanga. Avec la création du CRESSE, l’UNIKIN vient d’atteindre 150 Centres de recherche.ACP/
