Kinshasa 9 novembre 2022(ACP).- Le tribunal sud-africain a condamné mercredi un homme pour plus de 90 viols, dont certains concernaient des enfants, dans une affaire qui a profondément choqué le pays, ont rapporté mercredi les médias internationaux.
Le tribunal de Palm Ridge, près de Johannesburg, a condamné Nkosinathi Phakathi, 38 ans, qui a ciblé des écolières et forcé aussi des enfants à le regarder commettre des viols pendant neuf ans, entre 2012 et 2021, relèvent les sources.
Il s’en prenait à ses victimes alors qu’elles allaient ou revenaient de l’école ou du travail, le matin ou le soir et prétendait être un électricien venu réparer un chauffe-eau ou d’autres appareils ménagers et les violait et dans certains cas, lorsqu’il violait plusieurs personnes à la fois, il obligeait l’autre personne à regarder, soulignent ces médias.
La majorité de ses victimes étaient des enfants scolarisés, la plus jeune avait neuf ans et la plus âgée 44 ans, selon le parquet, rappellent-t-on.
Il a été arrêté en mars l’an dernier, après avoir tenté de retourner au domicile de l’une de ses victimes, a précisé le parquet. La police lui a tiré une balle dans une jambe, qui a depuis été amputée.
Il a ensuite été reconnu coupable de 90 viols, d’avoir forcé sous la contrainte quatre autres personnes à violer, d’avoir contraint à trois reprises un enfant à assister à un acte sexuel, de 43 enlèvements, de deux agressions et de quatre vols.
Ce verdict intervient une semaine après la déclaration du Président sud-africain Cyril Ramaphosa affirmant que les violences sexuelles doivent être considérées comme la principale « pandémie » affectant le pays, alors qu’il ne se passe pas un jour sans que de nouveaux rapports de crimes « horribles » soient signalés.
Les données de la police montrent que les viols et les infractions sexuelles ont augmenté de 13% entre 2017/18 et 2021/2022, tandis que les meurtres des femmes ont augmenté de 52% au cours de trois premiers mois de cette année par rapport à la même période l’an dernier.
Certains défenseurs des droits des femmes accusent le gouvernement de ne pas en faire assez pour lutter contre ces violences.
L’Afrique du Sud a été secouée récemment par une série de crimes terrifiants, dont le viol collectif de huit femmes en juillet et la découverte d’une demi-douzaine de corps de femmes dans un immeuble du centre de Johannesburg le mois dernier.
ACP/KHM/KKP/CKM/CDN