Kinshasa, 1 avril 2021 (ACP).- Une tentative de coup d’Etat militaire a été déjouée dans la nuit au Niger, a affirmé mercredi le gouvernement, deux jours avant la prestation de serment du président élu Mohamed Bazoum qui prend la tête d’un pays frappé par les attaques djihadistes et à l’histoire marquée par des putschs, ont rapporté des médias internationaux.
D’après ces sources, des riverains du quartier de la présidence à Niamey ont raconté à l’AFP avoir été réveillés par des tirs. « Les tirs étaient intenses, il y avait des armes lourdes et des armes légères », a témoigné l’un d’eux. Des sources proches du pouvoir ont dans un premier temps annoncé des « arrestations » à la suite d’une « tentative de coup d’Etat », ce qui a été confirmé quelques heures plus tard par le gouvernement.
« Dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 une tentative de coup d’Etat a été déjouée », indique-t-il dans un communiqué en condamnant avant d’ajouter que cet acte lâche et rétrograde voulant mettre en péril la démocratie et l’Etat de droit dans lequel notre pays s’est résolument engagé.
Par ailleurs, une enquête a été ouverte mais d’ores et déjà plusieurs personnes en lien avec cette tentative de coup d’Etat ont été interpellées et d’autres sont activement recherchées, a-t-il précisé, sans plus de détails.
De son côté, le gouvernement affirme que la situation est totalement sous contrôle et invite la population à vaquer normalement à ses occupations quotidiennes. L’ambassade des Etats-Unis à Niamey a décidé de suspendre ses services consulaires jusqu’à nouvel ordre » et encouragé son personnel à rester à la maison, l’ambassade de France invitant elle « les Français à rester chez eux. Cette « tentative de coup d’Etat » est intervenue avant l’investiture prévue vendredi à Niamey du nouveau président élu Mohamed Bazoum, très proche du chef de l’Etat sortant Mahamadou Issoufou.
Son rival, l’ex-président Mahamane Ousmane, conteste les résultats du scrutin et a revendiqué la victoire, appelant à des manifestations pacifiques dans tout le pays. Celle prévue mercredi à Niamey a été interdite. De nombreux chefs d’Etat sont attendus pour l’investiture de Mohamed Bazoum, selon les autorités nigériennes. ACP/C.L/Awa