Violences en RDC : la communauté internationale appelée à la prise de conscience

Bruxelles, 14 août 2024 (ACP).- La communauté internationale a été appelée mercredi, à la prise de conscience sur les violences perpétrées dans l’Est de la République démocratique du Congo,lors d’uneconférence organisée par le Fonds national de réparation des victimes de violences liées aux conflits (Fonarev) à Bruxelles, en Belgique.

« L’Europe est un continent qui est bâti sur des valeurs humanistes et de solidarité. Il était donc important que le Fonarev y porte la voix de la RDC, qui semble être abandonnée, pour rappeler la nécessité de reconnaître le génocide congolais de plusieurs millions de victimes humaines et le traumatisme sociétal qui demande réparation », a déclaré M. Kevin Ngunga, directeur général a.i du Fonarev.

Le plaidoyer du Fonarev, qui concerne aussi bien l’Europe que l’Organisation des Nations unies consiste à amener la communauté internationale à soutenir l’État congolais et permettre l’indemnisation des victimes des violences, dont les auteurs sont connus, a-t-il précisé.

L’Europe a bien reconnu le génocide arménien et, en apportant les éléments que le Fonarev est en train de réunir, pourquoi ne le ferait-elle pas pour le génocide congolais, s’est-il interrogé M. Ngunga. 

À ce sujet, il a expliqué la mission dévolue à son institution, qui est notamment chargée de l’identification des victimes, de la réparation des dommages subis, de la prise en charge et d’assurer la garantie de non répétition des crimes, aux termes de la loi instituant le Fonarev.

Cette institution, créée en 2023, s’attelle à constituer une liste consolidée des victimes, mais aussi à finaliser une cartographie des incidents, qui sont jusqu’à aujourd’hui au nombre de 2039 touchant 99 des 145 territoires de la RDC, dont 66% sont liés aux groupes armés tandis que les autres concernent des problèmes de conflits ethniques, politiques ou économiques, a indiqué le DG ai du Fonarev.

Il a par ailleurs annoncé l’organisation d’une série d’activités de sensibilisation, dont une conférence internationale sur la reconnaissance du génocide congolais, l’année prochaine à Kinshasa ou à Goma, d’une exposition en septembre sur les crimes dans l’est de la RDC ainsi que des ateliers avec des organisations intéressées par cette problématique et des contacts avec les mandataires occidentaux d’origine congolaise pouvant contribuer à prolonger le travail qu’abat le Fonarev pour assister les victimes des violences et arriver à infliger des sanctions à leurs auteurs.

ACP/

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