Kinshasa, 31 mars 2024 (ACP).- Les Kinois ont été appelés à emprunter les nouvelles routes pour limiter les embouteillages par le ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et justice lors de sa tournée dans les différentes communes de la capitale, selon une note d’information remis dimanche à l’ACP.
« Les routes réhabilitées et construites permettent de passer directement de Binza Météo dans la commune de Ngaliema à la Foire internationale de Kinshasa à Lemba, en passant par le quartier Camp Luka, le pont Lubudi, avenue du 24 novembre. Mais les Kinois n’empruntent pas ces tracés », a déclaré à l’ACP Papy Musey Nsanga, ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et justice devant les bourgmestres et les représentants des différentes couches sociales des municipalités de Lingwala et Kinshasa lors d’une visite de travail successive dans leurs communes.
Pour lui, les embouteillages sont causés notamment par le non-respect du code de la route, l’augmentation du nombre des véhicules par rapport aux infrastructures routières …
« La ville de Kinshasa comptait à l’époque de l’indépendance 400 mille habitants et qu’aujourd’hui, elle dénombre près de 20 millions des personnes avec une augmentation du nombre des engins roulants (véhicules, motos) alors que les infrastructures routières n’ont pas suivi le rythme de ce boom démographique », a-t-il souligné.
Le banditisme urbain un problème à éradiquer
Le ministre Papy Musey qui a également parlé du banditisme urbain, parmi les sujets qui préoccupent les Kinois (insalubrité, nuisance sonore et vente de boissons alcoolisées), a fait savoir que c’est un problème sérieux à traiter à bras le corps et à éradiquer.
« Nous apprenons tous les jours que les bandits urbains communément appelés « Kuluna » créent du désordre, blessent des paisibles citoyens… Ce qu’ils font ont des conséquences désastreuses au sein de nombreuses familles. Il faut qu’on y fasse attention pour traiter ce phénomène avec détermination», a-t-il dit.
Au cours des échanges avec les membres du Comité local de sécurité de proximité, constitué des chefs du quartier, de rue mêmes des responsables d’églises, a-t-il dit, il leur a expliqué sa vision en rapport avec ce phénomène.
Il s’agit, selon lui, d’identifier d’abord les habitations des bandits « Kuluna » récupérables pour qu’on puisse les prendre en charge c’est-à-dire les insérer dans vie active, en les inscrivant pour la formation d’un métier pour qu’ils soient utiles à la société.
Pour ceux qui sont ancrés dans le banditisme urbain, a-t-il insisté, la force est dans la loi.
Concernant l’insalubrité, il a promis de créer des décharges publiques dans la périphérie de la ville.
« Kinshasa est une grande ville à environ 20 millions d’habitants. Nous produisons beaucoup de déchets et immondices. Nous sommes donc confrontés au problème de décharges publiques. Nous voyons avec des partenaires dans quelles mesures nous pourrons en créer du côté de Tshangu, après l’aéroport ou vers Ngaliema et Mont Ngafula », a-t-il dit.
« En ce qui concerne les nuisances sonores, il y a une cellule au sein de mon cabinet, qui passe dans différentes communes pour vulgariser les textes réglementaires légaux. Et pour ce qui concerne la vente des boissons fortement alcoolisées, nous pensons qu’il y a une corrélation entre la vente de ces boissons et le phénomène Kuluna. Des mesures seront prises », a-t-il promis.
Il sied de souligner que le ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et justice , nommé au début du mois de février dernier, a effectué la première phase de sa tournée dans les communes de Kalamu, Makala et Ngaba, avant de la poursuivre dans les communes de Kinshasa et Lingwala où il a rendu hommage au poète Lutumba Simaro décédé en mars 2019. Il compte la poursuivre dans d’autres communes dans les jours à venir.
ACP/C.L.