Equateur : plaidoyer pour le vote d’un édit réprimant les violences domestiques faites à la femme

Mbandaka, 02 avril 2023 (ACP).- Les membres des organisations des droits des femmes ont fait un plaidoyer à l’assemblée provinciale sollicitant de celle-ci  le vote d’un édit réprimant les violences domestiques à l’égard de la femme et de la jeune fille.

C’était au cours d’une déclaration conjointe lue, vendredi devant la presse, à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, en République Démocratique du Congo.

Ces femmes œuvrant dans la thématique promotion du droit de la femme et de la jeune fille, réunies autour du Collectif des femmes de l’Equateur (COLFEQ), ont fait ce plaidoyer  dans le cadre du projet voix et leadership des femmes.

 » Les femmes sont caractérisées par le sous-développement, la pauvreté féminisée et la sous-représentation aux instances de prise de décision « , a déclaré la présidente des défenseurs des droits de la femme et jeune fille (ODDF) à l’Equateur Mme Élie Empimpi.

Selon elle, 52% de la population de l’Equateur est composée des femmes dont 3 millions d’habitants, alors que celles-ci occupent moins de 2% du taux de représentation dans les institutions.

C’est le cas, a-t-elle signifié, de l’assemblée provinciale de l’Equateur au sein de laquelle l’on retrouve trois femmes sur 2vingt et un député, du gouvernement provincial, avec une seule femme contre dix ministres et de la territoriale où il n’ y a aucune femme sur sept administrateurs des territoires.

Elle a par ailleurs précisé que cette situation est aussi constatée surtout dans les partis politiques où, les femmes n’occupent que les fonctions de basse classe telle que le protocole, le service d’accueil, l’hôtellerie, l’animation, la mobilisation et la restauration et autres.   Mme. Élie Empimpi a fait le même constat dans les listes électorales, où les femmes sont classées difficilement et quelques fois en dernière position des listes pour être voués à l’échec. Elles sont souvent suppléantes, a-t-elle fait remarquer.

Élie Empimpi a  attribué cette situation qu’elle a qualifiée de déplorable, notamment à la mauvaise volonté politique, les us et coutumes rétrogrades, l’ignorance de la femme, les croyances religieuses, le complexe de la femme et l’analphabétisme de certaines femmes.

Il sied de signaler que cette déclaration est a été faite après la campagne de sensibilisation organisée par le COLFEQ à Mbandaka, sur la perception et les différents problèmes identifiés lors de l’enquête répertoriés dans le quartier Bomboko, Wangata, Mbandaka, Bolomba et Ingende à l’Equateur.

ACP/C.L

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