Matadi, 20 septembre 2024 (ACP).- Des investissements dans des petites agglomérations en République démocratique du Congo, a été évoquée vendredi, lors d’un entretien, par le sénateur Jean Bamanisa Saidi, président du comité d’organisation de l’Expo béton 2024 à la clôture de la 8 édition de ce salon à Matadi, dans l’ouest du pays.
« On met trop de lumière sur Kinshasa. C’est ce qui crée une surpopulation. Construisons à Kisantu, à Kasangulu, à Kimpese et à Matadi pour que certaines personnes y lancent aussi des sièges de leurs entreprises et pour qu’il y ait aussi plus d’ écoles, d’hôpitaux et tout ce qui est besoin pour le vécu des villes », a déclaré le sénateur Jean Bamanisa.
« Il ne faut pas seulement qu’il y ait l’exode de la population vers les grandes villes comme Kinshasa ou Lubumbashi, il faut qu’il y ait aussi exode dans les autres agglomérations. Kinshasa ne doit pas attirer trop de monde, car il est devenu de moins en moins vivable à cause de sa grande agglomération », a-t-il indiqué.
Jean Bamanisa a, en outre, invité le gouvernement à revoir l’urbanisation de la ville de Matadi, car, a-t-il estimé, même si elle est une zone montagneuse et escarpée, elle peut être reconstruite en construisant des routes qui ne vont plus passer dans la ville pour les poids lourds, afin que la problématique des embouteillages soit réglée.
Vulgarisation des règles urbanistiques et de vie communautaire
Le sénateur Jean Bamanisa a souligné l’importance de la vulgarisation des règles urbanistiques et de vie communautaire qui vont rendre favorable le vécu de la population dans les villes.
« Pour que la population vive correctement dans les villes, cela commence par l’urbanisation, un toit pour tous, et le fonctionnement de tous les équipements de la ville, notamment l’électricité, l’eau, la mobilité », a-t-il fait remarquer, relevant que tout le monde doit s’approprier tout ce qui concerne le développement.
« Il faut qu’on puisse savoir ce que nous ferons de nos villes, que Matadi ne puisse pas seulement attendre mais participer avec ses réflexions. Tout le monde doit savoir comment on vit en ville, pour que les activités économiques puissent se faire, et que le vécu de la ville ne soit pas dans un état de pauvreté », a-t-il conclu. ACP/