Goma, 4 décembre 2024 (ACP).- Plusieurs déplacés de guerre, abandonnent leurs abris dans les sites et camps au tour de Goma et en territoire de Nyiragongo dans l’Est de la République Démocratique du Congo, suite à l’insécurité répétitive, a appris mercredi l’ACP lors d’un entretien avec l’un des responsables de ces camps.
« L’insécurité nous terrorise fort dans nos sites et camps. C’est par exemple le camp de Rusayo 3, des déplacés ont quitté le lieu et déménagent involontairement pour s’abriter dans les sites de Rusayo 1 et 2 pour la même cause. Quand il fait 18 heures, des balles retentissent ici et là chaque jour, on nous tracasse beaucoup,
si tu as quelque chose, on te la prend par force, il y a des cas de viol, franchement nous sommes très inquiets, car nous avions fui cette insécurité dans nos milieux d’origines respectifs tout en pensant que c’est ici où nous aurons un peu de quiétude, mais malheureusement c’est le contraire« , a déploré Mme Tumaini Justine, déplacée et Cheffe des blocs du site de déplacés Rusayo 3 situé à Nyiragongo.
Elle ajoute qu’il ne se passe aucune nuit sans enregistrer un cas d’insécurité caractérisé par des crépitement des balles, des tracasseries et cambriolages des abris de déplacés.
Mme Tumaini Justine pense qu’une force spéciale pour leur sécurité est indispensable afin que les compatriotes déplacés de guerre imposée à la RDC par le Rwanda à travers la coalition M23-AFC, respirent l’air de la quiétude. Elle plaide pour l’implication urgente d’autorité provinciale pour palier à cette situation qui fait souffrir doublement les déplacés de guerre.
« Aux autorités, surtout le Gouverneur militaire de voir comment s’imprégner personnellement de cette situation, car même des gens que nous avons chargé pour assumer notre sécurité sont aussi victimes. Que les autorités interviennent vite pour que nous soyons sécurisés dans nos sites » a-t-elle plaidé.
Il sied de souligner que, cette situation d’insécurité alarmante n’est pas seulement visible dans le site de Rusayo 3, d’autres sites et camps de déplacés au tour de la ville de Goma en souffrent également.
ACP/C.L.