Bunia,15 novembre 2024(ACP).-Les journalistes de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, au Nord-est de la République Démocratique du Congo, ont été exhortés à s’investir dans l’information et la vulgarisation de textes légaux sur la lutte contre la corruption, a appris vendredi l’ACP lors d’une cérémonie.
« Nous vous prions de bien vouloir vous investir dans la vulgarisation des textes, des informations sur la lutte contre la corruption », s’est adressée aux journalistes, Emmuella Burume, la cheffe de projet RCN&Justice et démocratie, à l’issue de l’atelier de formation.
« N’attendez plus toujours que le partenaire RCN ou un autre partenaire vous paie, parce qu’on ne saura pas toujours vous payer. Je sais qu’il y a de choses que vous faites dont vous n’attendez pas que quelqu’un vous paie parce que votre rôle premier, en tant que journalistes, c’est de rechercher l’information », a-t-elle rappelé.
Dans un appel pathétique aux acteurs des médias Madame Emmanuella Ba Burume s’est exprimée en ces termes : « Alors, s’il vous plaît, il y a beaucoup de gens qui souffrent de la corruption. Et si vous, journalistes, vous vous mettez à dénoncer les cas de corruption – bien sûr sous la protection, on a appris plusieurs méthodes de se protéger. Que l’État nous protège mais l’auto protection d’abord. Essayez d’aider la population et même les différents acteurs judiciaires et politiques à lutter contre la corruption ».
Dans le but de faciliter le travail des journalistes pour réaliser leurs reportages dans le cadre de la lutte contre ce fléau, elle a rassuré que ce projet est en contact avec les différents acteurs judiciaires, en l’occurrence magistrats, avocats, greffiers ou secrétaires de parquet au niveau civil comme militaire.
Avant de conclure : « Ce n’est pas le gouvernement, le président de la République qui va changer le pays aujourd’hui seul. C’est ton apport, c’est mon apport, c’est l’apport de chacun de nous qui va permettre de lutter contre la corruption ».
Cette activité a été organisée par RCN/Justice et démocratie dans le cadre de la deuxième phase du Programme de réforme de la justice (PARJ), renseigne-t-on. ACP/JF