Bunia, 21 mars 2024 (ACP).- Les parties aux conflits armés dans la province de l’Ituri, au Nord-est de le République démocratique du Congo, ont été appelées au respect du droit international humanitaire, au cours d’un point de presse animé jeudi par l’ONG Médecins Sans frontières (MSF).
« Nous lançons cet appel suite à la situation sécuritaire qu’a connue l’hôpital général de référence de Drodro, en territoire de Djugu la nuit du 06 au 07 mars de l’année en cours, où nous exécutons depuis quatre ans le projet réponse au mouvement de la population », a déclaré le coordonnateur des activités du MSF à Drodro, Gérard Uparpiu.
« Au cours de cette attaque », a-t-il indiqué, « il a été enregistré le pillage à l’hôpital de l’unité nutritionnelle thérapeutique Intense, de la salle de chirurgie mais aussi l’assassinat d’une patiente. Des comportements qui vont à l’encontre du droit international humanitaire, étant donné que conformément à ce droit, les structures sanitaires doivent être protégées contre toute attaque ».
« MSF se préoccupe de déplacement massif des populations, mais cette organisation internationale fait face aux différents obstacles, notamment l’accès aux soins, pillage de l’hôpital général de référence de Drodro par la milice CODECO fermé depuis le 07 mars 2024, les routes bloquées ou non sécurisées », a-t-il fait savoir.
« Au vu de cette situation, le MSF a suspendu momentanément ses activités de soins pédiatriques puis de soins transversaux dans cette entité. Suite à l’impossibilité de référencer les cas critiques, le MSF n’a plus d’accès physique au centre de santé, à part l’équipe minimum qui travaille pour le moment dans le camp des déplacés de Rhô avec comme défi la difficulté d’approvisionnement », a soutenu Gérard Uparpiu.
D’après le dernier rapport d’OCHA, plus au moins 114.000 personnes seront dépourvues des soins de santé de qualité dans la région de Drodro suite à l’attaque de son hôpital général de référence. ACP/ODM/C.L