Mambasa, 03 décembre 2024 (ACP).- « Briser la frontière entre le public et la justice » est l’objectif de la journée porte ouverte organisée à l’esplanade du tribunal de paix du territoire de Mambasa, province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, a constaté l’ACP mardi lors d’une cérémonie.
« Le constat qui a été fait est que de manière générale, la population n’a pas une bonne compréhension, une bonne vision de la justice. Pour rendre facile l’accès à la justice, plusieurs activités sont organisées et parmi ces activités, il y a des activités qui font en sorte qu’on cherche à briser la frontière qui est entre le public et la justice. C’est pourquoi, on organise, par exemple, les journées portes ouvertes où on met à la disposition du public les tarifs judiciaires », a expliqué le président de la Cour d’appel de l’Ituri, le magistrat Odon Kingansi Njoku.
Pour briser cette barrière, a-t-il soutenu, « nous avons pensé échanger de manière libre et objective avec la population. C’est ce que justifie entre autres notre présence ici. Nous allons avoir une journée porte ouverte et par occasion de cette journée nous allons aussi informer le public sur les différents tarifs de la justice ».
Concernant le déroulement concret de cette activité, le magistrat Odon Kingansi Njoku a, au nom du Conseil supérieur de la magistrature(CSM), indiqué que « la justice va se présenter auprès du public. Nous allons vous faire voir comment est-ce que nous sommes organisés, comment nous fonctionnons, quelles sont nos compétences parce que là, se pose vraiment un problème. La plupart des gens ne savent pas que lorsqu’ils vont vers la justice généralement, ils ne savent pas à qui s’adresser. Si vous vous adressez très mal, vous n’aurez pas de solutions à votre problème. Parce que les acteurs judiciaires sont très nombreux ».

Le magistrat Odon Kingansi Njoku a rassuré que ce sera également l’occasion pour la population de poser toutes les questions possibles, sans tabou, pour un échange fructueux.
« Nous voulons vraiment des échanges sans tabou parce que vous savez que nous sommes les humains et nous rendons justice aux humains. Nous devons échanger pour ne pas nous prêter des intentions parce qu’il arrive souvent que les acteurs judiciaires prêtent les intentions à la population et la population prête les intentions aux acteurs judiciaires, civils ou militaires. Mais, dès lors qu’on va échanger, on aura une bonne compréhension de ce que nous pouvons faire ensemble parce que c’est la justice de tous ».
Cette activité s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de la justice(PARJ) organisée conjointement par RCN Justice & Démocratie, Avocat sans frontières(ASF) et Trial international. ACP/UKB