Journée du travail : nécessité d’améliorer les conditions socio-économiques des employés (Intersyndicale)

Lubumbashi, 1er mai 2024 (ACP).- L’intersyndicale du grand Katanga dans le sud-est de la République démocratique du Congo,  a souligné mercredi à Lubumbashi, la nécessité d’améliorer les conditions socio-économiques des employés, à l’occasion de la journée internationale du Travail célébrée le 1er mai de chaque année.

« Le non-respect de la législation en la matière en ce qui concerne le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garantie) (…) nécessite une amélioration afin de permettre aux travailleurs de mieux vivre, car dit-on, le salaire est salaire lorsqu’il permet aux travailleurs de joindre les deux bouts du mois », a déclaré Kasongo Mabusha, porte-parole de l’intersyndicale.

« Nous nous posons certaines questions qui, présentement, peuvent ou ne pas trouver des réponses satisfaisantes d’une part, et d’autre part peuvent être l’objet d’une certaine réflexion à savoir : comment peut-on parler de la paix et la sécurité comme gage de la promotion de l’emploi alors que les conditions dans lesquelles œuvrent les travailleurs ne sont pas décentes ? », s’est-il interrogé.

Un cahier des charges contenant les revendications légitimes des travailleurs pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail a été remis au représentant du gouverneur empêché, en la personne de John Muloba Kitonge, ministre provincial des Finances, qui a promis de le soumettre à qui de droit pour des solutions idoines.

Cette cérémonie organisée en collaboration avec la mairie de Lubumbashi, était placée sous le thème national : « Paix et sécurité gage de la promotion de l’emploi ».

Lualaba : les chrétiens catholiques invités à l’amour du travail

L’évêque de Kolwezi, Mgr Richard Kazadi Kamba

Les chrétiens catholiques du diocèse de Kolwezi dans la province du Lualaba (sud-est de la République démocratique du Congo) ont été invités, mercredi, à l’amour du travail pour participer à l’œuvre créatrice de Dieu, au cours d’une messe dite à l’occasion de la fête du travail.

« Chers frères et sœurs, chaque 1er mai nous célébrons dans notre Église Saint Joseph, patron des artisans,  des travailleurs, des charpentiers, des menuisiers, des ouvriers (…). Tout travail bien fait est une collaboration, une participation à l’œuvre créatrice de Dieu », a dit  Mgr Richard Kazadi Kamba, évêque de Kolwezi, dans son homélie.

Le prélat catholique a souligné le fait que le travail doit être une source de sagesse et se réaliser au service de la communauté, avant de procéder à la bénédiction des instruments et outils de travail apportés par quelques participants.

Les travailleurs du Kwango exhortés à s’approprier la journée

Les travailleurs de la province du Kwango, dans le sud-ouest de la RDC, ont été exhortés mercredi à Kenge, par l’inspecteur provincial du travail de cette province, à s’approprier cette journée.

« J’exhorte tous les travailleurs de la province du Kwango à s’approprier la journée du 1er mai pour prendre les choses en mains (…). Ils doivent défendre leurs droits. Je les invite aujourd’hui à adhérer dans les organisations professionnelles, c’est là où ils trouveront la force pour réclamer et revendiquer leurs droits », a dit Jules Tsambu, inspecteur provincial du travail au Kwango.

« Nous vivons dans une province où les gens, ne connaissant pas leurs propres droits, acceptent n’importe quoi. Cela ne veut pas dire que nous demandons aux travailleurs de faire des troubles, non, mais de savoir revendiquer leurs droits, qu’ils puissent s’approprier cette journée de réflexion », a-t-il ajouté.

Sud-Kivu : pour la dépolitisation de l’administration publique

Ghislaine Civava, présidente de l’intersyndicale du Sud-Kivu

La dépolitisation de l’administration publique au Sud-Kivu (est de la RDC) est l’un des points du cahier des charges de l’intersyndicale de cette entité, remis mercredi à l’autorité provinciale, à l’occasion de la journée internationale du travail.

« Nous demandons à l’autorité de tout faire pour dépolitiser l’administration publique. Aujourd’hui, pour trouver de l’emploi, il faut venir d’un parti politique ou se faire accompagner d’une recommandation politique, ce qui n’est pas bien », a fait savoir Ghislaine Civava, présidente de l’intersyndicale.

« Notre cahier des charges parle aussi de la suspension des partenariats public-privé (PPP) qui, en gros, ne profitent qu’aux grands hommes politiques au détriment de simples travailleurs », a renchéri la responsable de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC)/Sud-Kivu

Likasi : la révision du SMIG recommandée

Des hommes en uniforme et une fanfare lors du rassemblement du 1er mai devant l’hôtel de ville de Likasi

La révision du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) des travailleurs congolais a été recommandée mercredi à Likasi dans le Haut-Katanga (sud-est de la RDC) par l’intersyndicale de cette entité, lors de la journée internationale du travail.

« Nous recommandons à la ministre nationale du Travail et prévoyance sociale de revoir le salaire minimum interprofessionnel garanti des travailleurs, afin que ces derniers soient considérés dans ce qu’ils font comme travail », a indiqué Kasongo Kibungo, président de l’intersyndicale de Likasi et Kambove.

Il a également recommandé aux employeurs de mettre à la disposition des employés les équipements de travail appropriés, et aux permanents syndicaux de jouer leur rôle en faveur des travailleurs.

Tshopo : le travail, un outil de l’émergence de la province (Gouvernement)


Le travail est l’outil de la délivrance et de l’émergence de la province de la Tshopo (nord-est de la République Démocratique du Congo), a appris mercredi l’ACP de source officielle à l’occasion de la journée du travail.
« Le travail étant la clé de voûte de l’action politique du gouverneur de province, Paulin Lendongolia, à travers sa vision Tshopo mosala, il nous convient tous, de faire du travail, l’outil de la délivrance et de l’émergence de notre chère province », a déclaré Cyprien Henri Baraka, ministre provincial du Travail et prévoyance sociale de la Tshopo.

«  Nous devons fixer les objectifs et les moyens à cette fin. C’est pourquoi, nous sommes très regardant sur les actions accomplies par notre administration du travail et nos structures sous tutelles, notamment, l’Institut national de préparation professionnel, l’Office national d’emploi et la caisse nationale de sécurité sociale »,
a-t-il souligné.

La journée du 1er mai passée dans la méditation

La journée du 1er mai s’est passée dans la méditation, faute de dispositions officielles prises par les autorités provinciales. Aucune activité n’a été organisée notamment à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo (nord-est de la RDC), à l’occasion de la journée internationale du travail.

« C’est ne pas de notre faute. Le format des activités a été transmis à partir de Kinshasa. C’est le chef de division provinciale du Travail et prévoyance sociale qui l’a reçu. A lui de réfléchir avec le ministre provincial en charge du travail. C’est alors que nous allions être fixés en rapport avec les activités prévues pour la journée. Raison pour laquelle la fête du travail s’est passée dans la méditation », a dit François Lipanda, vice-président de l’intersyndicale de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC), section de la Tshopo, contacté par l’ACP.

Nord-Kivu : les enseignants pour l’amélioration des conditions de travail

Les acteurs éducatifs œuvrant au Nord-Kivu (est de la RDC) ont, à l’occasion de la fête du travail, sollicité l’amélioration non seulement de leurs salaires mais aussi son réajustement au taux actuel par le gouvernement.

« Nous  pointons  du doigt le non-respect des engagements pris par les autorités, notamment en ce qui concerne l’amélioration des conditions de travail que nous traversons.  Nous nous sentons  dévalorisés et démotivés, ce qui affecte négativement notre rendement et la qualité de l’éducation dispensée aux élèves », a indiqué Gustave Habamungu, enseignant à Goma.

Pour ce chevalier de la craie, le gouvernement central de la République démocratique du Congo a le devoir de majorer les salaires car, au vu du taux de change qui galope à tout moment et de la hausse des prix de certains articles, l’enseignant du Nord-Kivu ne touche presque rien pour la survie de sa famille.

Les conditions de travail sont devenues insupportables (Intersyndicale)

                
Les conditions de travail sont devenues insupportable à Goma, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique Congo, a appris l’ACP  mercredi de source  syndicale.

« Cette situation a des conséquences énormes dans le monde du travail, telles que de perte d’emplois, due à la fermeture d’un bon nombre d’entreprises, licenciement massif des travailleurs suite à la diminution d’activités économiques dans les entreprises au nord Kivu », a déclaré
Jean Louis Batasema, président de l’intersyndicale provinciale du Nord-Kivu
« La paix et la sécurité, des réalités irremplaçables en RDC. A Goma, les travailleurs vivent la peur au ventre, les conditions du travail deviennent insupportables et l’espérance de vie devient moins de 48 heures », a-t-il ajouté.

Kasaï-Oriental : le travail, symbole de la transformation de nos sociétés (Gouverneur de province)

Le gouverneur intérimaire du Kasaï Oriental Ananias Muzadi s’adressant à la masse travailleuse

Le travail est le symbole de la transformation, et c’est par lui que les provinces se démarquent les unes des autres, a indiqué Ananias Muzadi Kankonde, gouverneur intérimaire du Kasaï-Oriental, lors de la célébration de la 38ème journée internationale du travail.

« Cette journée internationale vient rappeler à chaque Etat, l’enjeu de la construction des sociétés, non seulement équitables mais aussi résilientes. Le travail étant le symbole de la transformation de nos sociétés, c’est encore par le travail que les nations, les communautés voire les provinces se démarquent les unes des autres », a-t-il dit.

« Par un travail consciencieux, nous pouvons ensemble faire oublier les difficultés que connait notre pays en général, et notre province en particulier, dans la production des biens, des services ainsi que dans la création des richesses », a déclaré le gouverneur intérimaire.

Kongo Central : l’emploi des jeunes évoqué dans une marche à Matadi

La problématique de l’emploi des jeunes à Matadi, au Kongo Central (sud-ouest de la République démocratique du Congo), a été déplorée mercredi, par le président du conseil urbain de la jeunesse de cette ville, lors d’une marche organisée à l’occasion de la journée du travail.

« Nous avons plusieurs  jeunes diplômés, détenteurs des titres de graduat et de  licence, mais qui restent sans emploi. Certains de ces jeunes se contentent de se débrouiller dans des cabines téléphoniques, d’autres se livrent dans les jeux de hasard pour survivre », a déclaré Patience Chito, président du conseil urbain de la jeunesse.

« Nous voulons un changement dans ce secteur de travail.  Qu’on puisse tenir compte de l’effectif massif des jeunes lors des offres d’emploi ou des engagements dans les institutions tant privées que publiques pour atténuer l’ampleur du chômage dans les milieux des jeunes », a-t-il ajouté. 

ACP/KKP   

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