Mbuji-Mayi, 20 mai 2024 (ACP). – Les promoteurs des maisons de presse de la province du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, ont été invités lundi, à accorder des moyens conséquents aux journalistes, en vue de leur faciliter le travail, a appris l’ACP d’un entretien.
«Pour être promoteur de médias, il faut avoir les moyens et mettre ces moyens au service du journaliste pour qu’il fasse du bon travail», a déclaré le Pr Richard Aquilas Mukendi, docteur en Sciences de l’information et de la communication et enseignant à l’Université officielle de Mbuji-Mayi.
«Il y a un problème de moyens, parce que le traitement de l’information nécessite toujours les moyens. Là, j’ouvre une parenthèse pour inviter les promoteurs des médias, pour leur dire qu’on n’est pas promoteur de médias si on n’a pas de moyens», a-t-il dit.
«La diffusion de l’information fait aussi partie des moyens. Aujourd’hui, nous sommes dans le numérique, et quand on parle du numérique, il faut que le dispositif soit numérique du captage de l’information jusqu’à sa diffusion, dans toute la ligne», a-t-il ajouté.
Il a déploré le type de matériels utilisés par les journalistes est-Kasaïens, constituant, selon lui, l’une des causes de la qualité peu crédible du travail rendu.
«Quel type d’appareil caméra le journaliste a pour prendre les images ? Quel type de dictaphone a-t-il pour prendre le son ? Avec quel type de matériel le journaliste monte les images, et même les émetteurs que nous avons, c’est quel type d’émetteur ? C’est quel type de réception, tous ces problèmes sont en train de se poser avec beaucoup d’exigences», s’est-il interrogé.
Il a fait savoir que les moyens de production, les moyens de diffusion du contenu informationnel étant limités, ils favorisent le mauvais état du travail journalistique au Kasaï Oriental, ajoutant qu’il est important pour le journaliste de se battre pour obtenir sa liberté et pousser les dirigeants à les accepter jusqu’à ce que les médias soient réellement consacrés comme quatrième pouvoir.
«Parce qu’il faut parler de la liberté de la presse, la liberté s’acquiert, la liberté s’arrache et la liberté s’exerce. Vous ne pouvez pas attendre qu’on vienne vous offrir cette liberté sur un plateau, continuez à travailler, jusqu’à ce que vous mettiez les dirigeants politiques dans les conditions où ils doivent vous accepter dans votre métier, où les médias seront réellement consacrés comme le quatrième pouvoir dans notre pays», a-t-il conclu. ACP/KHM