Kinshasa : la protection des rivières, tributaire de l’application stricte des lois (Ingénieur)

Kinshasa, 2 mai 2024 (ACP).- La protection de la qualité des eaux des rivières est tributaire de l’application stricte des lois en vigueur en matière de l’environnement dans la ville de Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo, selon un expert lors d’un entretien mercredi avec l’ACP.

« La gestion des rivières dans notre pays en général et dans la ville de Kinshasa en particulier est catastrophique du fait du non-respect de l’application des lois y relatives. Ceci ne favorise pas justement le maintien et la protection de la qualité des eaux de nos rivières », a déclaré Bienvenu Mulwa Gasuga, chef de bureau Ressources bassins et sous-bassins à la Direction des Ressources en eau.

M. Mulwa, ingénieur agronome de formation en orientation eau et sol a relevé qu’il y a une réglementation qui existe maïs qui, malheureusement n’est pas d’application.

La Constitution dans son article 53 stipule que : « toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre ».

A cet effet, a-t-il dit, l’Etat a le devoir de veiller à la protection de l’environnement

et à la santé de la population.

« Il existe une réglementation en matière de gestion saine des rivières, mais qui n’est pas appliquée », a-t-il souligné, tout en précisant qu’il a aussi d’autres textes, notamment, la loi n° 11/009 portant principes fondamentaux sur la protection de l’environnement et la loi n°15/026relative à l’eau en ses articles 40 ; 41 ; 46 ; 47 ; 48 ; 49 et 50. Selon ce dernier, les articles énumérés ci-dessus montrent comment les cours d’eau ainsi que leurs zones de servitude doivent être protégées.

Bienvenu Mulwa a soutenu que la gestion des rivières est de la compétence de la Direction des Ressources en eau, en collaboration avec les services ayant en charge le titre foncier et/ou l’aménagement du territoire.

Par ailleurs, a fait savoir ce cadre de l’administration, la situation actuelle des rivières est consécutive à une mauvaise gouvernance du secteur et que les services de l’Hôtel de ville en particulier sont défaillants et non équipés pour assurer une bonne gestion requises des rivières.

« La réforme de la gouvernance des services censés gérer les ressources en eau d’une part, et d’autre part, l’élaboration des mesures qui devraient accompagner la loi relative à l’eau promulguée depuis le 15 décembre 2015 doivent être prises en compte pour faire face à la situation », a-t-il recommandé, ajoutant que l’approche GIRE doit être adoptée à tous les niveaux pour une bonne gestion des ressources en eau dont dispose le pays. L’ingénieur Mulwa a signifié que le réseau hydrographique de la ville de Kinshasa est relativement dense. Ce qui nécessite un inventaire approprié pour connaître le nombre exact des rivières dont dispose Kinshasa, capitale de la RDC. De nos jours, la gestion des cours d’eau de Kinshasa pose un sérieux problème et expose la ville aux risques permanents d’inondations de plusieurs quartiers chaque fois qu’il pleut.

Cette situation est consécutive à la présence des déchets biodégradables et non biodégradables dans les rivières obstruant ainsi la circulation aisée des eaux des pluies.

Il y a également l’absence de curage permanent des rivières, les constructions anarchiques à proximité des rivières qui rétrécissent leur bassin naturel. Pour rappel, le monde entier a célébré le 14 mars dernier la Journée internationale d’action pour les rivières. Cette journée tire son origine d’une initiative brésilienne contre les grands barrages et les dégâts qu’ils occasionnent. Elle entend donc logiquement lutter contre les barrages et pour les rivières, pour l’eau et pour la vie. Le thème retenu a été l’eau pour tous.

ACP/C.L.

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