Matadi, 07 août 2024 (ACP).- La problématique de violation de bornes par des constructions dans la partie angolaise et sur la ligne de frontière a été portée à l’assemblée provinciale par une commission conjointe RDC-Angola, lors d’une audience mercredi à Matadi (ouest de la République démocratique du Congo).
Cette commission conjointe a été constituée des délégués de la ville de Matadi (République démocratique du Congo) et de la municipalité de Noqui (Angola).
«Les deux villes, Matadi et Noqui, partagent la frontière terrestre. D’où nous avons constaté quelques violations des nos bornes parce qu’il y a des Congolais qui construisent dans la partie de l’Angola et sur la ligne de frontière. C’est ce qui nous amène ici pour qu’on puisse résoudre cette problématique, car la question de la souveraineté ne peut pas être négociée», a déclaré l’administrateur de Noqui, Manuel José António.
En réponse à la question de savoir si les maisons construites par les Congolais ont été démolies, l’administrateur de Noqui a fait savoir qu’aucune démolition n’a été initiée jusqu’ici par l’Angola, soulignant que c’est même la raison fondamentale de la création de cette commission qui est un cadre de concertation entre les deux municipalités pour travailler là-dessus dans le strict respect des relations bilatérales entre les deux pays voisins.
Le maire de Matadi, Dominique NKodia Mbete, qui a conduit la délégation à l’Assemblée provinciale du Kongo Central, a appelé la population de sa ville à ne plus continuer de construire pour ne pas s’exposer et remettre en cause la paix qui règne entre les deux nations sœurs.
«Nous sensibilisons la population qui construit au-delà et sur la ligne frontalière de ne plus construire. Nous avons même donné des instructions au service de cadastre qui attribue les parcelles de ne plus le faire au risque d’exposer nos frères», a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Papy Mantezolo Diatezua, a exhorté les deux parties à travailler sans relâche et en toute responsabilité pour préserver la paix entre les deux pays qui entretiennent des très bonnes relations diplomatiques grâce à la diplomatie agissante du Chef de l’État Félix Tshisekedi et son homologue d’Angola João Lourenço.
ACP/ODM