Kongo Central : les jeunes de Matadi sensibilisés aux droits sexuel et reproductif

Matadi, 15 novembre 2024 (ACP).- Les jeunes de la ville de Matadi, au Kongo Central, (sud-ouest de la République Démocratique du Congo), ont été sensibilisés, jeudi, à la vulgarisation des documents normatifs et réglementaires en rapport avec les droits sexuel et reproductif des jeunes et adolescents, a constaté l’ACP au cours d’une réunion.

‹‹ Le protocole de Maputo est l’un document de droit reproductif qui a été ratifié en 2008 mais publié au journal officiel en 2018, qui donne droit aux femmes d’avoir l’accès à un avortement sécurisé et médicalisé au cas où celles-ci ont été victimes de viol, d’une grossesse non désirée parvenue par inceste ou la grossesse qui menace la santé de la mère. Celle-ci peut solliciter l’avortement sécurisé auprès des personnels de santé qualifiés ››, a indiqué Elvis Nzita, directeur financier l’organisation internationale youth alliance for family planning (Iyafp ), organisatrice de la journée,  à l’occasion de la journée de vulgarisation des engagements de l’Afrique de l’ouest et du centre relative à l’éducation sexuelle complète.

C’est le droit que l’État congolais reconnaît qui est moins vulgarisé dans l’ensemble du pays et au Kongo Central en particulier, a-t-il fait savoir. 

‹‹ Les engagements de l’Afrique de l’ouest et du centre sur l’éducation sexuelle complète évoquent les différents problèmes rencontrés dans la sexualité des adolescents et des jeunes, notamment les abus sexuels, le viol, les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH/Sida, les grossesses non désirées qui entraînent les avortements clandestins ayant des conséquences néfastes ››, a dit maître Brady Bilala, directeur exécutif d’Iyafp.

D’après Nestor Tshiteku, chef de division provinciale de la santé du Kongo Central, les jeunes et les adolescents n’ont pas la vraie information sur l’utilisation du sexe qui les exposent à des conséquences néfastes.

 ‹‹ C’est pourquoi nous les avons sensibilisés de quelle manière ils doivent se comporter à la sexualité ››, a-t-il souligné.

La RDC s’est engagée avec d’autres pays de l’Afrique de l’ouest et du centre à pouvoir impliquer toutes les parties prenantes telles que les familles, les églises, les organisations nationales et internationales en vue de lutter contre des mauvaises informations en matière de la santé sexuelle des adolescents et des jeunes. 

Organisée par l’Organisation Internationale youth alliance for Family Planning (Iyafp), avec le soutien financier de MSI, cette activité de sensibilisation a été ouverte par Tarcisse Masunguna, directeur de cabinet du ministre provincial en charge de la santé. 

Elle a rassemblé des conseillers communaux, des associations, ainsi que des mouvements et des structures de jeunes. ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet