Kongo Central : lutte contre le braconnage des tortues marines à Muanda

Muanda, 17 février 2024 (ACP).-  Une lutte contre le braconnage des tortues marines a été engagée par l’Institut congolais de conservation de nature (ICCN) qui en a fait son cheval de bataille à Muanda, province du Kongo Central (sud-ouest de la RDC), a appris l’ACP samedi de source administrative.

« L’Institut congolais de conservation de la nature a fait de la lutte contre le braconnage des tortues marines à Muanda son cheval de bataille », a déclaré David Angenda, responsable des recherches à l’ICCN.

Le responsable des recherches à l’ICCN a fait savoir que la mission de son institut est de surveiller le parc de Mangrove avec des paramilitaires et des journaliers de 19 heures à 6 heures du matin.

« Nous surveillons toute la nuit la plage et nous cherchons toutes personnes qui entrent dans la  plage à des heures tardives ou la nuit sans autorisation. La loi interdit la capture des tortues marines et toutes activités liées à déranger la reproduction de celles-ci. Une fois arrêté, vous êtes considérés comme braconnier », a ajouté M. Angenda.

Les tortues marines jouent un rôle très important dans l’écosystème marin, a-t-il reconnu, soulignant qu’elles maintiennent l’équilibre de cette chaîne alimentaire.

« Dans l’océan, nous trouvons les méduses, souvent ils consomment les poissons. Vous savez, l’activité principale est la pêche mais les tortues marines protègent ces poissons contre les méduses. Plus nous protégeons les tortues, plus nous aurons les poissons.  Elles jouent aussi un rôle important sur le plan écologique puisque elles ont une grande capacité de capter le CO2 qui est le dioxyde de carbone »,  a-t-il souligné.

« A l’ICCN, il y a des OPJ, les braconniers sont entendus sur procès-verbal, ensuite ils sont transférés au parquet avec des objets saisis comme preuves, soit la viande de tortue soit ses œufs.  La personne qui tue la tortue, une fois arrêtée, peut courir entre 3 ans et 5 ans et paie une amende de trois millions ou 5 millions de francs congolais », a-t-il conclu.

Une trentaine des pêcheurs braconniers ont déjà été arrêtés, a-t-on rappelé.

ACP/KKP

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