Matadi, 11 mars 2024 (ACP).- Le métier de cireur dans la ville de Matadi, Sud-ouest de la République démocratique du Congo, a été apprécié par les jeunes comme un travail légal pour l’activisme commercial, où ils font face au vécu quotidien, au cours d’une ronde effectuée par l’ACP.
« La vie est déjà dure. A quoi bon se plaindre? On essaye de ne pas réfléchir à la réalité de peur de baisser les bras, alors qu’un cireur a besoin de toutes ses forces pour résister », a expliqué M. Eyale Bokote, l’un des cireurs, rencontré dans une artère de la ville de Matadi.
« Parfois, les agents de l’ordre nous ravissent nos matériels et nous rançonnent. Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. L’Etat ne crée pas de l’emploi pour les jeunes », a-t-il déploré.
D’après lui, « le manque de moyens financiers de la plupart de nos parents sont à l’origine de cette situation. Mais, à force de bosser dur, nous parviendrons un jour à réunir une importante somme d’argent et à être dans les affaires. Pourvu que Dieu nous prête vie ».
« Nous en appelons aux autorités de la province du Kongo Central et aux hommes de bonne volonté, de nous venir en aide par leur apport tant moral, matériel que financier au métier que nous avons choisi, en lieu et place de la délinquance ou de nous transformer en enfants de la rue », a laissé entendre ce cireur de la commune de Mvuadu, à Matadi. ACP/ODM