L’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe enquête sur l’exploitation artisanale des bois à Oshwe

Inongo, 1er mars 2025 (ACP).- La situation de l’exploitation artisanale des bois dans le territoire d’Oshwe dans la province du Maï-Ndombe (sud-ouest de la République démocratique du Congo), a fait l’objet, d’une enquête, vendredi, par une commission de l’Assemblée provinciale, à Inongo, chef-lieu de la province, a constaté l’ACP.

« Nous avons été invités à l’Assemblée, nous félicitons l’Assemblée provinciale parce qu’elle est en train de faire son travail. Nous avons été invités par rapport à l’exploitation qui s’effectue au niveau d’Oshwe, ils nous ont posé quelques questions par rapport à ça. Nous avons éclairé la lanterne de nos élus du peuple », a fait savoir Denis Kintombo Nzengolo, inspecteur provincial du Fonds forestier national avant d’exhorter les exploitants des forêts de le faire de manière légale et de payer les taxes y afférentes car aucun pays ne se développe sans taxes.

« On a eu l’entretien pour essayer de savoir ce qui se passe dans le territoire d’Oshwe avec les sociétés qui travaillent dans ce territoire, elles coupent du bois mais les chefs coutumiers et les chefs de terres de cette zone ont dit qu’ils n’ont rien eu. Nous pensons que ce sont des sociétés qui exploitent d’une manière illicite, c’est pour cela que nous étions obligés de nous entretenir pour voir ce qu’on va faire (…) Nous devons descendre sur le terrain à Oshwe pour nous entretenir avec ces sociétés pour savoir ce qu’il y a au juste. On ne peut pas prendre une décision juste parce qu’on a entendu une partie, il faudrait aussi que toutes les parties soient écoutées notamment les sociétés en question », a indiqué SPC Nimba, député provincial du Maï-Ndombe et membre de la commission.

« Notre présence ici à l’Assemblée provinciale était pour parler aux députés que nous avons une société chez nous dénommée Booming Green, une société d’exploitation des bois qui œuvre chez nous mais ne paye pas les chefs coutumiers leurs droits coutumiers. Raison pour laquelle nous sommes venus plaider à l’Assemblée afin de nous trouver une solution et que cette société puisse reconnaître les chefs coutumiers. Par rapport à cette situation j’exhorte les autorités à pouvoir écouter nos cris car si nous parvenons à venir ici loin de nos villages c’est parce qu’il n’y a pas d’entente entre cette société et nous. Qu’elles puissent descendre sur le terrain afin de poser la question à ladite société pourquoi elle ne veut pas reconnaître notre coutume, pourquoi elle ne veut pas nous respecter ? », s’est plaint, pour sa part, Jean-Marc Iloba, chef du groupement Ipanga.

La commission d’enquête de l’Assemblée provinciale a reçu également le chef de terre du village Ilanga Nkole et le représentant d’une cheffe de terre dans le groupement de Batshito qui a exposé les problèmes de conflits de terres entre les clans créés par la société Socogen ainsi que le responsable de la division provinciale de l’environnement.

Le bureau de l’Assemblée provinciale du Maï-Ndombe a, après avoir reçu beaucoup de doléances sur l’exploitation artisanale des bois par les sociétés Booming Green et Socogen installées respectivement à Ilanga Nkole et à Yuki dans le secteur de Lukeni, territoire d’Oshwe, mis sur pied une commission chargée d’enquêter les services techniques de l’environnement et les parties prenantes.

Ont été auditionnés tour à tour, deux services techniques de l’environnement et trois autorités coutumières respectivement de ladite province et dudit territoire.

ACP/C.L.

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