Mbujimayi, 7 mai 2024 (ACP). – La jeunesse de la province du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, a été appelée mardi à s’adonner à l’agriculture afin de lutter contre le chômage et l’insécurité alimentaire, par une organisation non gouvernementale au cours d’une réunion, a constaté l’ACP sur place.
« Nous avons sillonné la province du Kasaï Oriental dans tous les territoires. Il y a un niveau de malnutrition, de l’insécurité alimentaire que vous n’avez pas l’idée. Il y a des maladies dont la source est la malnutrition. Pour lutter contre le chômage et la malnutrition dans la province du Kasaï Oriental et je vous assure, pour qu’on puisse connaître le développement comme les autres pays du monde, c’est seulement si on s’implique, seulement si on s’approprie nos terres. C’est seulement si on se donne corps et âme à l’agriculture », a dit Albert Badibanga, coordonnateur de la Renaissance du foyer du développement africain (RFDA), une organisation non gouvernementale qui intervient dans l’éducation, la formation et l’agriculture.
« C’est un problème très capital et pourtant les gens continuent à étudier, ils deviennent des ingénieurs, des experts en ceci et cela. C’est ainsi que nous avons pensé qu’il faut procéder d’une autre manière. Sinon, comme les experts le disent : plus la jeunesse augmente et qu’il n’y a point d’emploi, ça constitue une bombe à retardement« , a-t-il ajouté.
Au cours de cette réunion organisée par l’Union des jeunes vigilants (UJV) et à laquelle ont participé entre autres des étudiants en agronomie, quelques agronomes et autres parties prenantes, Il a été question d’échanger les idées et expériences sur le métier, afin de mettre fin à la malnutrition dans la zone.
« Nous avons constaté depuis des années, que quand nous terminons nos études, nous pensons être engagé dans les différentes sociétés, les différentes industries. Mais il n’y a point d’industries, il n’y a pas de création de nouvelles entreprises pour absorber le chômage. Les jeunes agronomes et autres doivent maintenant se prendre en charge en travaillant la terre », a ajouté M. Badibanga. Et de renchérir,
« Je sais qu’il y en a qui ne veulent pas qu’on parle de l’agriculture, puisqu’ils pensent tenir la houe ou la machette, la bêche, le râteau, le pulvérisateur, tous les matériels agricoles, ils ne veulent pas tenir ça. Chers jeunes, je vous assure, il ne faut pas attendre à ce qu’on vienne chez-vous vous prendre pour vous mettre quelque part. Et les emplois que vous cherchez là, dans les organismes internationaux, dans les entreprises de notre pays, peut-être que vous ne les aurez pas« . ACP/ Kayu
