Mbanza-Ngungu, 1er octobre 2024 (ACP).- La nécessité d’améliorer les conditions d’approvisionnement en eau potable à Mbanza-Ngungu, agglomération de la province du Kongo Central dans l’Ouest de la République démocratique du Congo, a été évoquée par un scientifique dans un entretien mardi avec l’ACP.
« Il s’avère nécessaire de contribuer à l’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau potable à Mbanza-Ngungu, de façon à garantir à la population locale la consommation d’une eau non contaminée », a déclaré le scientifique Pascal Kanzwenga, spécialisé dans le secteur d’eau potable et assainissement.
Son entretien avec l’ACP est intervenu après avoir soutenu jeudi à l’Université de Kinshasa (Unikin), plus précisément au programme international de master en ressources en eau de l’école régionale, son mémoire de master/DEA porté sur « l’analyse des paramètres de potabilité des sources d’approvisionnement en eau par les ménages de la zone de santé de Mbanza-Ngungu, au Kongo Central « .
Selon Pascal Kanzwenga, son étude a consisté à dresser l’état des lieux de potabilité des sources d’approvisionnement en eau en analysant certains paramètres physico-chimiques et bactériologiques sur base desquels les autorités politiques et sanitaires devraient statuer sur la qualité de l’eau mise à la disposition de la population sous leur administration et d’apporter des éléments nécessaires susceptibles d’aider les autorités ou autres décideurs à comprendre les enjeux sanitaires, économiques et environnementaux liés à la pollution de l’eau, notamment l’apparition des maladies d’origine hydrique, le coût de potabilisation et autres conséquences sur le plan environnemental.
Elle est également une contribution à l’atteinte du sixième objectif des 17 objectifs du développement durable (ODD) édictés par les Nations-Unies, recommandant aux nations d’assurer l’accès universel et équitable de l’eau potable, à un coût abordable à leur population d’ici 2030.
« Seul 30 % de la population congolaise a accès facile à l’eau potable alors que 70 % restant recourt aux eaux de puits, des rivières, des lacs ou autres« , a-t-il indiqué soulignant que ces eaux sont malheureusement souvent contaminées.
Pascal Kanzwenga a recommandé des politiques et des programmes d’approvisionnement en eau plus appropriés en mettant l’accent sur les variations régionales et les ménages défavorisés en vue de réduire les inégalités.
Il a également recommandé à la Regideso d’étendre son réseau de distribution aux zones marginales de la zone de santé de Mbanza-Ngungu. ACP/C.L.